Petite soirée entre amateurs de l’Est. Thierry M, Olivier H et Pierre R, accompagnés des épouses, ont répondu présents pour m’aider à vider une toute petite partie de ma cave.
Ouvrons donc le bal avec un « vin » de Rhubarbe, plus pour la curiosité que pour l’intérêt réel du breuvage. Ça sent la Rhubarbe et c’est moelleux mais cette boisson et très digeste avec une belle acidité.
Passé ce divertissement Vosgiens, nous attaquons la série des blancs avec un Riesling grand cru Zinnkoepflé Vendanges Tardives Récolté en vin de glace 1990 Seppi Landmann. Nez sur le camphre, un peu ancien, évoluant sur les fruits jaunes puis rouges. La bouche est riche, bien équilibré dans un style demi-sec. L’acidité va cherchée au plus profond les émotions de cette bouteille plus que rare. 17/20 Suivra un Muscat grand cru Kirchberg de Ribeauvillé 1985 Domaine Kientzler : Nez de menthe poivrée. Petite rondeur en attaque. La bouche est grasse et profonde. Finale un poil courte mais le vin est encore bien vivant. 15/20.
La prochaine ouverture sera moins chanceuse, le Riesling grand cru Kitterlé 1986 de Schlumberger se montre sous son plus mauvais jour, usé et liégeux. Pour palier se manque je propose avec le rouget sur galette de pomme de terre un Riesling grand cru Schlossberg 2002 de Paul Blanck, nez d’agrumes de fleurs blanches avec un coté confit. La bouche est riche mais sèche, très profond et étonnamment doté d’une acidité massive à l’image des calcaires. 15.5/20
Pour faire plaisir à Olivier, et ne pas lui faire regretter d’avoir franchi la ligne bleue, je sors un Chablis 1er cru Vaucoupin 1990 de Grossot. Je le trouve aimable avec ces notes d’amande légèrement caramélisé, il le trouvera oxydé. Histoire de gout. 14/20
Bon voila pour les blancs, passons au rouge. Passant en cuisine pour cuire les magrets, Thierry passe en revue avec le reste de la table des pinots noirs 1996 de diverses origines, je cite, en vrac, Herrenweg et Wintzenheim de Zind Humbrecht, Echezeaux de Thomas Frères, Pommard village de chez Joillot.
Ces 1996 étant ouverts depuis la veille, ils ne seront pas commentés.
Les magrets donc. Pour les accompagner nous avons commencé par un remarquable Côtes de Toul La Chaponière 2003 de Vincent Laroppe, je vais laisser le soin à son donateur, Thierry, d’en parler.
Entrée en scène d’un Gevrey Chambertin 1er cru Clos Saint Jacques 1995 de Dominique Laurent. Pas réellement de note mais c’est bon et bien en place mais il ne tiendra pas les 24 heures pour le revoir le lendemain. Olivier fidèle à ces producteurs (lol) nous offre, en plus du Seppi, un Gevrey Chambertin 1er cru Petite chapelle 2000 de Dugat-Py : Nez sur la cerise et l’eucalyptus. La bouche est bien structuré dans un style un peu massif mais ne manquant pas d’élégance. La matière est riche et charnue pour le millésime (enfin ce que j’en connais) 16/20.
Nous finirons sur deux Clos Vougeot, pour commencer un Clos Vougeot « Musigni » 1999 Domaine Gros frère et sœur. Nez dense, épicé sur un fond de fruits noirs. La matière est très belle avec un volume généreux. Ce clos reste fin avec des tannins gras et très soyeux. Les aromes sont en bouche proches de la pivoine et de la rose. Un très grand Bourgogne qui atteint doucement son plateau de maturité. 18/20. Et enfin, pour finir, un Clos Vougeot 1993 de Denis Mortet apporté par Pierre. Pas un grand souvenir de cette bouteille qui manque d’un peu de fond et de structure pour supplanter le Gros (pas moi, le « Musigni »)
Encore une soirée avec trop de bouteilles mais comment faire pour se limiter. Coups de cœur pour le Muscat 85 de Kientzler et le Clos Vougeot 99 de Gros. Que ces deux régions sont belles avec de tels flacons.
Stéphane