Gevrey Chambertin 1er cru les Corbeaux 2002 Lucien Boillot.
Si la plupart des célèbres premiers crus de Gevrey sont sur la Côte saint Jacques, de l’autre coté du village, le grand volatile noir est du coté des grands crus. Il se paye même le luxe d’être à coté des Mazis-Chambertin, qui d’après la littérature, a largement empiété sur son voisin de bas rang pour se construire. Le domaine Lucien Boillot ne détient aucun grand cru mais tous ses 1er sont de se coté avec Perrières et Cherbaudes, même si les Corbeaux sont un peu à l’écart du sommet niveau tarif (26,50 euros à l'époque)
Ce gevrey aux notes florales ne cache pas un coté bestial voire fauve, mais le fauve propre avec quelques touches de fraise et d'autres fruits rouges. La bouche est strict, austère à l’ouverture mais va rapidement s’enrober dans des tannins fins, gras avec toujours ce coté légèrement animal apportant de la puissance, du relief au breuvage. L’élevage est très propre et non forcé comme toujours au domaine, et la finale sur la réglisse signe le village comme il se doit. Faux-maigre serait un bon qualificatif pour ce vin ou plus poétiquement, une main de fer dans un gant de velours sans toucher à mon sens le grand cru voisin. 16/20
Stéphane