Une fois par an le club AOC de Barr se retrouve autour d’une sélection surprise, parfois surprenante mais jamais ennuyeuse. Cette année la sélection a été intégralement réalisée par Christian.
Coteaux Champenois Riceys Blanc "En Valingrain" 2014 Olivier Horiot
Trouble. Un rien sauvage et réduit sur un boisé prononcé puis des notes très fraîches de menthe et d’anis. Attaque un poil creuse sur une acidité rafraîchissante mais pas très marquée puis la bouche gagne un peu en gras pour devenir très souple. Sans doute trop jeune car pas encore bien en place. Correct. 14/20
Rosé des Riceys "En Valingrain" 2014 Olivier Horiot
Robe rouge tendre et brillante. Nez hyper parfumé sur les fleurs façon brise, bâton de réglisse, épice cardamome, violette, ronce, rose puis de la cerise fraîche. Bouche droite, aérienne sans tannins mais sans être lisse avec un fond minéral, pierreux. Finale fluide, pas austère mais pas très funky non plus. 14/20
Champagne Escharère 2009 Coffret les Contrées “Elise DECHANNES, Olivier HORIOT et Arnaud LAMOUREUX”
Nez classique sur la brioche tout en restant racé, finement évolué, avec des notes de pomme mûre. Mousse large, bulle grasse et croquante dans structure sèche qui tire le breuvage. Champagne ample, dynamique et frais dans un profil brut de plaisir. 14,5/20
Champagne Val du clos 2009 Coffret les Contrées “Elise DECHANNES, Olivier HORIOT et Arnaud LAMOUREUX”
Nez plus sage, discret, sur une pointe florale et une touche d’anis. Mousse plus sèche, bien plus fine, dense et évanescente sur une bulle plus grasse et plus souple pour un champagne plein de charme et d’élégance. Un champagne à déguster à deux au coin du feu. 16/20
Champagne Fragnoy 2009 Coffret les Contrées “Elise DECHANNES, Olivier HORIOT et Arnaud LAMOUREUX”
Nez encore plus discret. Mousse discrète, étroite sur une acidité ferme et structurée. Forte impression minérale en largeur avant une finale grasse presque sans mousse. Ensemble franc, pour un champagne pas très effervescent. 15/20
Champagne Val Bazot 2009 Coffret les Contrées “Elise DECHANNES, Olivier HORIOT et Arnaud LAMOUREUX”
Aromatique salin fond floral noble sur des fruits compotés. Mousse sèche, structure très dense, sur une acidité centré et pointue dans un ensemble tendu. Finale anisée et dynamique pour ce champagne qui sera sans doute mieux à table. 16/20
Champagne rosé de saignée "En Barmont" 2012 Cuvée sève Olivier Horiot
Nez mur plein de soleil sur croûte de pain. Attaque élégante sur une mousse ronde qui dégaze rapidement. Bulle croquante sur un champagne un peu athlétique, taillé à la serpette et qui ne manque pas de franchise. Finale sèche, presque austère. 13/20
Champagne blanc de noirs "En Barmont" 2011 cuvée Sève Olivier Horiot
Nez végétal noble, pointe floral pour rendre la chose plus élégante. Mousse expansive avec des amers et une structure ferme. Pas beaucoup de longueur et pas ma tasse de thé. 13/20
Rosé des Riceys "En Barmont" 2014 Olivier Horiot
Joli nez sur le graphite, un rien sauvage, avec des notes de fruits noirs comme la cerise, avant un retour de la suie. Bouche fluide, avec des amers en peu en avant , sur un vin ramassé et pas très long, pointe de sucre en finale. 12/20
Coteaux Champenois Riceys rouge "En Barmont" 2014 Olivier Horiot
Nez floral sur un boisé qui tourne au vinaigre de framboise sans déraper dans les extrêmes. La bouche est fraîche sur des tannins fins mais présents dans ce vin de soif sur un milieu de bouche plus pleine et juteuse qui rattrape l’ensemble avant de revenir sur des tannins qui accrochent en finale. 13/20
Bourgogne Aligoté Nicolas Maillet
Nez classique sur le beurre, fruits jaunes assez lisse et simple que je place en chardonnay. Bouche sur la cendre de cheminée, une acidité légère qui a du mal à dessiner les contours. Aspect tendre et flatteur mais sans excès. 11/20
Sancerre rosé 2017 François Cotat
Robe pelure d’oignon. Nez de feuilles mortes. Bouche légère et sans grand intérêt malgré un petit côté mordant. En voyant l’étiquette j’ai immédiatement pensé à une blague de notre président mais non, cette cuvée est bien en vente par une des stars de la région et à 26 euros mon bon Mr…..Pas de mot…..mais il faut sans doute du François Cotat pour tout le monde. 10/20
Vin de France 2017 Cépage Ribeyreuc Thierry Navarre
Nez puissant tout en gardant de la finesse et de l’élégance sur le poivre noir, le clou de girofle et les fruits noirs. Attaque dense, très structurée sur des tannins francs juteux et droits. Belle maîtrise alcool jusque dans la finale. La jeunesse le rend encore brut de décoffrage et sans concession. 14,5/20
Arbin Mondeuse Prestige des Arpents Les fils de Charles Trosset 2015
Crème de cassis sur pointe végétale par très fin mais plein de soleil. Bouche lisse, ample sur des tannins fins mais l’ensemble manque de fraîcheur. Monolithique et compact pour l’heure. Vin de soif. 14/20
IGP Alpilles Amethyste 2016 Domaine Hauvette
Ner sur les épicés, la suie, le graphite, une touche ferreuse et boisée peu délicate sur des fruits rouges. Bouche sphérique, légère sur une acidité en berne n’arrivant pas à tendre le breuvage même s’il reste intéressant. La finale tourne à l’acétique. 12/20
Quart de chaume Les Zersilles 2010 Patrick Baudouin
Robe cognac. Nez sur les raisins passerillés, touche résineuse, puis du coing, du cuir et du curcuma pour compléter le tableau complexe et dense . Bouche moelleuse sur une grosse acidité qui file droit et qui est parfaitement intégrée et digeste. Pas un monstre de complexité mais un vin très bien vinifié et qui a évolué sans doute un peu vite mais de façon harmonieuse. 16/20
Rheingau riesling Kiedricher Gräfenberg Auslese 1993 Robert Weil
Nez sur le cuir neuf, la tarte tatin, le raisin confit. Bouche délicate comme souvent en Allemagne, toute en précision en gardant une ampleur aérienne sans excès de rien avec un grain très tactile. Paf, la bouteille de la soirée. 16,5/20
De cette soirée je vais retenir la série fort interessante de 4 Champagnes provenant d’un même coffret produit conjointement par 3 domaines sur un même millésime. Sans pouvoir dire lequel on préfère on distingue très bien les styles de terroirs même si les analyses en même temps est très compliqué et demanderait plus de temps que la soirée le permet.
Les deux dernières bouteilles sont des OVNI d’une élégance folle malgré des évolutions avancées, comme quoi le temps fait toujours du bien aux vins bien nés.
Dans les déceptions, Hauvette et Cotat mais en rosé, sans doute une mauvaise blague.
Stéphane