Soirée Fin d'Année 2015 Club AOC de Barr

Cette année, la dernière soirée s’est transformée en soirée sans thème ou plutôt avec plusieurs thèmes avec des blancs anciens, un grand écart dans le beaujolais, des vins de la méditerranée et enfin une série de crus bordelais sur le très beau millésime 1970.

Alsace Schlossberg 1977 Pierre Sparr.

Premier vin pour faire la transition avec les deux soirées consacrées au Schlossberg. Une robe vieil or très brillante. Nez sur les fleurs sèches, la menthe, l’allumette dans un style évolué mais pas vieux. La bouche est droite, verte à tendance malique sur une touche de sucre. L’amertume est assez prononcée et la chaleur de l’alcool marque la finale. Même si ce vin est loin d’être mort il n’a aucune grâce et aucun charme.  12/20

Muscat D’Alsace 1968 Cave Viticole d’Eguisheim et Environs.

Le millésime est un mystère car il est uniquement visible sur le macaron du concours des grands vins de France. Par contre j’ai plusieurs bouteilles de cette époque dont une de 69 qui a le millésime inscrit sur la collerette et sur le macaron. Notre muscat semble donc bien être un 68, un des millésimes les plus faible avec 63 et 65. Robe dorée. Nez typique des vieux muscats avec de la menthe fraiche, du foin, des touches de sureau et un peu de cuir. La bouche est ample, douce et soft avec une acidité légère et discrète. L’ensemble est toutefois plein, sec équilibré et fait le bonheur de la table. Petite amertume en finale mais rien de grave. Vin exceptionnel dans la tenue et dans le contexte du millésime. 16/20

Petite Arvine Grain Blanc Coteaux de La Louye et Planche Billon 2011 Marie-Thérèse Chappaz - Suisse – Valais.

Robe pale. Nez frais et net sur la poire, l’ananas, la pêche, pointe d’anis avec beaucoup de d’élégance. Bouche au profil ½ sec, fluide, délicate avec une acidité précise, parfaitement intégrée. Equilibre en dentelle sans moelleux excessif et une amertume qui réveille la finale. Superbe et belle découverte, mais comme tous les vins suisses, c’est pas offert. 41 euros tout de même. 17/20

Jurançon 1979 Clos Joliette.

Robe ambrée. Nez pas net sur la prune, la truffe et des notes de chocolat. Le tout embué dans une impression liégeuse ou de vieux logement. L’attaque est raide, un peu bancale avec du sucre qui s’oppose à l’acidité sans jamais trouver un terrain d’entente. Finale un peu mordante dans le même esprit. 14/20     

Jurançon 1983 Clos Joliette.

Robe ambrée. Nez à nouveau pas net sur le café froid et des notes oxydatives. Bouche fraiche, racée, oxydative mais d’un équilibre parfait entre le moelleux et la salinité. 15/20

Après le 1985 dégusté en octobre voici deux autres bouteilles curieuses de ce fameux Clos Joliette. Des recherches sur le web semblent confirmer mes impressions liégeuses ; pas nettes voire bancales. La bascule semblant se faire sur le millésime 1978, avant c’est bien, après c’est curieux !! Pour des vins vendus autour de 100 euros actuellement ce n’est pas sérieux. 

Fleurie Chapelle des bois 2010 Jules Desjourneys

Robe sombre aux reflets violets. Nez sur le fût, la cerise noire et des relents grillés. Bouche serrée, franche avec du gras, de la puissance mais avec de la retenue. C’est ample, généreux, frais malgré une toute petite pointe métallique en finale. 16/20

Moulin à vent Les Michelots 2010 Jules Desjourneys

Robe tendre. Nez racé sur le cassis, le bois et l’amande. La bouche est tendue sur des tannins très précis, aux millimètres. Vin très salin, moins démonstratif que le précédent mais avec une finale asséchante qui le dessert un peu. 14,5/20 

Moulin à Vent 1959 Royé-Labaume et cie.

Robe  tuilée. Nez sur le cumin, le curry, la cerise à l’eau de vie, le chocolat amer. La bouche est fraiche sur des tannins gras, une belle matière, pleine et soyeuse offrant une belle gourmandise. Finale serrée. De beau reste, le millésime l’ayant sauvé du naufrage. 15/20

Faugères Cuvée Jadis 2011 Domaine Léon Barral.

Robe sombre. Nez sur l’olive, la garrigue, le sang de boeuf, le graphite avec des touches animales. Bouche ample, fruitée, très fraiche qui s’étire de tout son long avec une belle rigueur. Grand jus, serré qui claque avant une finale ferme. Superbe, rien à dire. 18/20

Brunello Di Montalcino 2007 Biondi-Santi.

Robe tuilée. Nez sur l’olive mais verte cette fois, avec de l’amande et des touches boisées assez délicates. Bouche fine, élégante sur des tannins francs, un rien anguleux mais pas trop débordants. La fraicheur est toutefois un peu trop en avant et vient heurter un peu la rondeur du breuvage. Belle amertume en finale. 14,5/20

Coteaux du Languedoc Montpeyroux Côte Dorée 1998 Domaine l’Aiguelière.

Robe sombre. Nez sur le santal, l’encens, les épices, la mandarine, la cannelle, le sous-bois. Bouche fine, fluide sur des tannins fins le tout dans une belle fraicheur. Vin complet sans richesse excessive. Finale ferme. 16,5/20 

Coteaux d’Aix en Provence 1982 Château Vignelaure.

Robe évoluée. Nez sur le chocolat, la cerise, des relents torréfiés, du sang, du bois un peu vieux et de la confiture de fruits rouges. La bouche est dynamique, joyeuse, avec du gras, une acidité bien en place dans un style sphérique sans grande profondeur mais avec beau touché. Finale fraiche sur la myrtille. 16/20

Bandol 1982 Domaine Tempier.

Robe tuilée claire. Nez sur les épices et la groseille. Bouche sur le cuir, une acidité mordante et franche avec du gras, un léger perlant assis sur une structure droite, rigoureuse avec beaucoup de nerfs. Ensemble viril. 15/20 

Saint Emilion grand cru classé 1970 Château Canon La Gaffelière.

Robe tuilée. Nez animal, sur le café, le tabac, la fraise écrasée, la réglisse, le laurier. Le tout restant assez fin. Bouche pleine, ample sur des tannins précis, gourmands, très buvable en fait. Finale éclatante. 16,5/20

Haut Médoc 1970, troisième cru classé, Château La Lagune.

Robe noire de chez noire. Nez sur les fruits de la même couleur, noire avec du sang de bœuf. Bouche fraiche mais un peu rustique avec de la puissance et des tannins un peu trop francs. Vin sur la fraicheur avec un coté démonstratif un peu pesant. Finale serrée. 14,5/20. Vin dégusté pour 10 ans du club en 2011 avec cette fois un 18/20, preuve s’il en faut que chaque bouteille est différente, surtout après 45 ans de verre.

Saint Julien 1970, second cru classé, Château Gruaud-Larose.

Robe tuilée. Nez sur le tabac, la fraise, l’eucalyptus dans un profil discret. Bouche charnue, ronde, sur une acidité pointue apportant beaucoup de tenue au breuvage. Profondeur sans faille, du relief et du caractère. Un vrai plaisir pour finir cette année. 18/20   

Stéphane