Sous-région du centre Loire, Sancerre peut compter sur 2800 hectares de vignes avec comme unique cépage le sauvignon bien évidement.
On dénombre trois types de sol.
– Les terres blanches situées sur les collines les plus à l’ouest du Sancerrois sur des marnes du kimméridgiens, produisant des vins ciselés devant attendre quelques années.
– Les caillottes, très pierreuses et calcaires sur des coteaux plus précoces, sont plus ronds et plus rapidement prêts à boire.
– Les terres argilo-silicieuses (à l’est du vignoble sur les collines) donnant des vins plus mordants.
Le village le plus réputé est sans doute celui de Chavignol avec les célèbres « Le Cul de Beaujeu », « La grande côte », « les monts Damnés ».
Dégustation par types de terroirs à l’aveugle en mai 2015. Mes notes en dessous de 13/20 ne sont pas reportées.
Sancerre Les Culs de Beaujeu 2011 François Côtat.
Robe or gris. Nez net, grillé puis fumé sur des notes d’orange, d’écorce d’orange avec du bonbon, de la poire. Attaque un peu molle puis la bouche se fait plus ample, jeune mais soyeuse sur une acidité mûre. Vin assez tactile, lisse, gourmand avec une franche amertume réglissée. Longueur un peu juste. 15/20
Les Culs de Beaujeu 1998 François Côtat.
Pas d’AOC pour ce millésime car le vin n’est pas totalement sec. Robe dorée. Nez sur la fraise, le buis, la fougère avec des relents de sève de sapin et d’eucalyptus. La bouche est sphérique sur une matière pas monstrueuse et finalement assez simple, monolithique même. L’acidité est plus marquée, peut être moins belle que sur le 2011 mais elle soulage les quelques sucres. Finale fuyante uniquement basée sur l’aromatique. 13/20
Sancerre Le Mont Damné 2011 Louis-Benjamin Daguenau.
Robe or gris. Nez réduit à l’ouverture sur le poivre blanc, des touches minérales et de la pomme verte. La mise en bouche est vive, droite, fumée et très ferme manquant vraiment d’élégance sur une acidité austère. Finale sphérique façon patate chaude. En fin de soirée le vin c’est un peu amélioré en gagnant en cohérence sans atteindre des sommets d’où le 13/20.
Sancerre Monts Damnés 2011 Gerard Boulay.
Nez sur le citron confit, des touches fumées dans un style élégant et discret avec un soupçon d’ananas. Bouche ample avec une petite sensation de sucre mais l’ensemble est large et bien juteux, mur en accord avec le nez. La matière est belle sur une acidité fondue et terriblement calcaire. Finale ample. Certainement un des vins de la soirée. 16,5/20
Sancerre Les Monts Damnés 2011 François Côtat.
Robe or gris. Nez sur le sauvignon à tendance verte avec des relents grillés, du sous-bois pas super en place. L’attaque est franche avec une petite rondeur mais l’acidité est ciselée sur une amertume qui masque un peu la finesse de l’ensemble. C’est du brutal, généreux mais brutal. Un vin que j’ai revu à la hausse en fin de soirée avec l’aération. 14,5/20
Sancerre Les Monts Damnés 2011 François Côtat.
Robe or gris. Nez sur le sauvignon à tendance verte avec des relents grillés, du sous-bois pas super en place. L’attaque est franche avec une petite rondeur mais l’acidité est ciselée sur une amertume qui masque un peu la finesse de l’ensemble. C’est du brutal, généreux mais brutal. Un vin que j’ai revu à la hausse en fin de soirée avec l’aération. 14,5/20
Sancerre Les Monts Damnés 2011 François Côtat.
Robe or gris. Nez sur le sauvignon à tendance verte avec des relents grillés, du sous-bois pas super en place. L’attaque est franche avec une petite rondeur mais l’acidité est ciselée sur une amertume qui masque un peu la finesse de l’ensemble. C’est du brutal, généreux mais brutal. Un vin que j’ai revu à la hausse en fin de soirée avec l’aération. 14,5/20
Sancerre Les Monts Damnés 2004 Pascal Côtat.
Robe dorée. Nez sur la pierre à fusil, le pétard, l’herbe fraiche, le sous-bois, la truffe sur du grillé noble avec des touches d’épices et de miel. Mise en bouche vive, brutale sur un grand jus qui s’exprime dans la droiture. Caractère affirmé, ciselé, de haute définition avant une amertume noble et profonde. Ça envoie mais dieu que c’est propre. 17/20
Nez rustique à l’ouverture, l’air lui fera du bien. Nez sur le cuir, les agrumes, la fraise. La bouche est ample, précise, juteuse avec sa minéralité qui annonce un beau terroir. Petite rondeur sur le reste de la bouche mais le sirop de roche revient en force pour encore gagner en densité et cela sur une acidité très fine. 18/20
Sancerre La Comtesse 2012 Roger & Christophe Moreux.
Nez sur les fruits rouges, puis une pointe de verdeur. L’ensemble est parfumé sur l’eucalyptus puis le cassis. La bouche est ample, ronde avec une acidité malheureusement mordante sur un ensemble un peu chaud. Ensemble monolithique et simple. 13/20
Sancerre Les Caillottes 2013 Pascal Jolivet.
Nez sur les fruits rouges, les épices le tout, sous le signe de l’élégance. La bouche présente une acidité en avant qui sans être massive ne trouve pas sa place. Bouche simple, sans grande ampleur. <13/20
Sancerre Cuvée Edmond 2008 Alphonse Mellot.
Nez trop mur sur le miel, la pomme sucrée, la mirabelle, la prune. La bouche est sphérique, lactée avec une pointe de SR. Acidité marquée et flottante. <13/20
Sancerre Cuvée Edmond vieilles vignes 1998 Alphonse Mellot.
Robe dorée. Nez poussiéreux sur des relents de plastique, de raisin sec, d’abricot et des touches torréfiées. Bouche ample, évoluée dans un ensemble sec et simple. Avec 10 ans de plus ce n’est pas mieux !! <13/20
Sancerre Les Romains 2012 Domaine Vacheron.
Robe or gris. Nez végétal mais complexe avec des touches fumées, de la pierre à fusil, du chèvrefeuille à gogo. La bouche est droite, vive, assez directe mais avec de la maitrise, sur une petite minéralité naissante bien agréable à retrouver après les deux précédents. Vin qui va sans nul doute s’ouvrir avec le temps. 15/20
Sancerre Les Romains 2000 Domaine Vacheron.
Robe franchement dorée pour cette version qui a 12 ans de plus. Nez sur la rose, la pivoine, le poivre, le persil, l’asperge avec des relents grillés. Bouche assez compacte sur une acidité vive qui rappelle le 2012. Amertume noble avec de l’anis, du menthol. Vin fin et équilibré.15,5/20
Les vins de Sancerre sont construits sur des acidités qu’il faut visiblement savoir maitriser et on semble pouvoir tomber rapidement dans l’excès de fraicheur voire dans la verdeur.
Globalement, très belle dégustation par la sélection et par la qualité des bouteilles, peu de vin ayant franchement démérité sauf ceux de Mellot et, dans une moindre mesure, ceux de François Côtat dont j’attendais beaucoup plus en regard de la forte notoriété et de la relative difficulté à obtenir des flacons. Je regrette nullement de ne pas en avoir en cave. Par contre je vais essayer de trouver des vins de Pascal Côtat dont j’avais déjà apprécié un flacon chez Thierry M. Boulay et Vacheron sont également fortement recommandables en regard de cette soirée.
stéphane