750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le millésime 2012 du repas Très Grands Vins d’Alsace s’est déroulé au restaurant étoilé, La Nouvelle Auberge, à Wihr Au Val. Occasion pour moi de gouter à cette cuisine dont j’entends le plus grand bien accompagnée de belles bouteilles de vins d’Alsace.

 

Réception

amuse bouche

Alsace Crémant 2007 Domaine Schoenheitz.

Puisqu’il y a toujours une bouteille de Schoenheitz dans les belles soirées alsaciennes nous allons commencer celle-ci avec un crémant du millésime 2007 de cette maison de Wihr au Val. Un nez élégant et fin, une bouche soyeuse mais dynamique sur une belle bulle racée, bien maitrisée et domptée par un élevage long et minutieux sur lattes. Quoi de mieux pour commencer une soirée.

 crémant schoenheitz

Tartare de Féra fraîche et fumée, Vinaigrette d’Ecrevisses et Amandes grillées


 plat 1

Alsace Riesling Cuvée Sainte Catherine 2010 - Domaine Weinbach.

Vin provenant de la partie basse du grand cru Schlossberg. Nez expressif sur le pralin, l’orange au caramel, les épices avec des touches sablonneuses. La bouche est ample sur une belle matière donnant un vin très avenant, ouvert pour un 2010. L’acidité est maitrisée, comme quoi, pas la peine de faire la grimace en buvant un vin de ce millésime. La petite touche de gaz apporte encore un peu plus de définition et de légèreté à l’ensemble. Pureté et salinité en finale. Très belle bouteille qui se comporte très bien sur le plat.

 

Alsace Grand Cru Muenchberg Riesling 1999 - André Ostertag.

Terroir sur la commune de Nothalten. Nez plus évolué sur les fleurs blanches, la menthe fraiche, l’anis le tout dans une discrétion assez intimiste sans toutefois verser dans l’austérité. La bouche est généreuse dans un gras moyen et beaucoup plus minérale et profonde, jouant des coudes pour s’imposer face au plat. Je trouve par contre la finale bien courte par rapport à mes attentes sur une telle étiquette.

 weinbach et ostertag

Le plat est merveilleusement travaillé. La fraicheur du poisson, le moelleux des lentilles avec le croquant de l’amande vont à merveille avec le Riesling de la maison Weinbach. La vinaigrette et les amades poussent le Muenchberg vers le haut. 

 

Noix de Saint-Jacques comme les faisaient ma Maman, Champignons et Espuma à la Truffe noire


 plat 2

Alsace Schoffweg 2008 - Marcel Deiss.

Nez sur la pierre, la mirabelle, la pomme granit smith avec quelques touches torréfiées et boisées. La bouche est jeune, très structurée, compacte, ramassée sur elle même
avec une forte salinité mais je n’arrive pas à me défaire de ces notes de mirabelle. Un vin de bouche comme le décrit Mathieu Deiss dans ses commentaires. A revoir même si le vin s’accorde bien avec la noix de saint jacques.

 

Alsace Grand Cru Furstentum Riesling Vieilles Vignes 1989 - Paul Blanck.

Nez étourdissant, enivrant, complexe et puissant sur le cuir neuf, l’écorce d’agrume confite, très mur et très solaire. La bouche est généreuse, complexe elle aussi sur une acidité fondue par les années. L’ensemble est plus horizontal que profond, et est aujourd’hui parfaitement en place. Finale longue sur le pamplemousse pour ce grand vin de terroir d’un millésime mythique et d’une grande maison.

 Deiss et Blanck

Ce second plat est tout aussi parfait. Les saint Jacques sont juste saisies comme il faut et cette saveur si particulière va chercher le Schoffweg. L’ensemble du plat va par contre parfaitement avec le coté plus évolué (au sens noble du terme) plus tertiaire du Furstentum.

 

Canard au Sang et sa Pie aux Quetsches, Purée de Céleris


plat 3 

Alsace Grand Cru Hengst Pinot Gris 2007 - Albert Mann.

Nez sur le citron, la meringue, encore dans sa prime jeunesse. La bouche est riche, grasse, ample et juteuse mais encore sur la réserve avec une acidité précise et bien définie. La finale est plus sèche, plus racé. Ce vin devrait s’ouvrir dans 10 ans et se garder un quart de siècle.

 

Alsace Grand Cru Rangen de Thann Pinot Gris 2000 - Zind-Humbrecht.

Grand nez, torréfié conflit sur l’orange, la truffe avec un côté fumé et iodé rappelant certain whisky. La bouche est fine, d'une extrême élégance, une véritable dentelle mais tout en puissance. Un Rangen qui se boit aujourd’hui comme un alcool, sans lourdeur, sans excès de rien avec une structure d’une définition parfaite et un cépage conmplétement effacé devant le terroir. Une cathédrale du vin qui rend les verres trop petits pour contenir une telle architecture.

 Mann et Humbrecht

Alors ce plat est encore plus spectaculaire. Canard effiloché recouvert de Quetsches et d’une pâte formant la « Pie » avec un pavé de canard et une purée qui va me réconcilier avec le céleris. Sur ce coup là, aucun match, même si le Hengst va trouver la quetsche, le Rangen va accompagner le canard dans cet envole culinaire.

 

Les Fromages affinés de Jacky Quesnot


fromage 

Alsace Grand Cru Mambourg Gewurztraminer 2005 - Marc Tempé.

Nez sur le poivre blanc le chèvrefeuille les épices et la rose. Bouche élancée, torréfiée, énergique et franche, très dynamique avec beaucoup de nerf et pour tout dire assez loin de l’idée que l’on a de ce cépage. Celui qui annonce gewurztraminer en bouche est fort car la tension est proche d’un riesling. L’équilibre reste riche et large mais la salinité du terroir rend les sucres inoffensifs pour le dégustateur. Un vin très pur, précis. Superbe.

 

Alsace Riesling Vendanges Tardives 1995 - Hugel et Fils.

Nez sur les fruits confits, la pâte de coing, le citron, avec des touches d’encaustique et de miel. La bouche est pleine, riche et souple en attaque. L’acidité vient plus tard en milieu de bouche mais sans être énorme juste suffisante pour tendre l’ensemble avant une finale tannique. Un vin qui a été vendangé le 26/10/1995 et dégusté jour pour jour 17 ans plus tard.


 Tempé et hugel

Comment éviter Jacky Quesnot dans les alentours de Colmar ? La bonne question est pourquoi essayer…Deux vins qui vont parfaitement avec le plateau de fromage, je retiens surtout le Mambourg sur le Stilton.  

 

Variation autour de la Pomme

 dessert.jpg

Alsace Grand Cru Kirchberg de Barr Clos Zisser Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles 2010 - E. Klipfel.

Nez classique et trop jeune sur les fleurs et les épices. Liqueur ample, massive avec beaucoup de gras, de mâche et de volume mais manquant de définition à mon sens. Il faudra revoir cette cuvée dans quelques années car elle est tout de même prometteuse dans sa concentration.

 

Alsace Tokay d’Alsace Clos Zisser 1942 - E. Klipfel.

Nez sur la marmelade d’orange, le chocolat au lait, le sous-bois. La bouche est fine, concentrée dans un style ½ sec qui se boit plus sur les aromes que sur la structure qui est aujourd’hui un peu fuyante du moins sur notre bouteille et sur ce dessert peut être trop riche et frais pour s’accorder avec le vin. C’est la deuxième fois que je goute sur vin, et je garde un bien meilleur souvenir de la première expérience. Dégustation de vieux vins du Clos Zisser.

 klipfel 1942

Le 1942 n’est pas en forme ce soir, c’est un comble ! Reste le 2010 qui est à mon sens bien trop jeune et trop compact pour accompagner un dessert aux pommes qui apporte son lot de fraicheur acidulé et sucré.

 

Fin du repas où se sont croisés, vignerons, journalistes, sommeliers, ambassadeurs du vin d’Alsace en Norvège, en Italie, au Mexique, en Allemagne. Les simples amateurs comme moi n’étaient pas nombreux, et c’est bien dommage. Une fois de plus nous avons trouvé des accords merveilleux, il faut reconnaître qu’avec une région aussi riche de terroirs, de cépages et de grandes maisons, on trouve toujours LA bouteille qui va tenir le plat, ce n’est qu’une question de méthode et d’entrainement. Merci à Martine et Bernard Leray ainsi qu’a Thierry Meyer l’organisation de cette belle soirée.  

 

http://www.nauberge.com

 

Stéphane

 

Tag(s) : #repas dégustation 2012
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :