750 grammes
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Repas entre Strasbourgeois ce dimanche 15 janvier 2006. Mon épouse et moi dans le rôle des cuisiniers et Thierry  en grande famille dans le rôle des invités.
 
Comme il fallait sans douter Thierry a eu la gentillesse de venir accompagner de deux belles bouteilles de sa cave, enfin de son armoire.
 
Nous commençons donc par une mise en bouche accompagnée d’un Riesling Clos Häuserer 2003 de Zind Humbrecht. La robe est brillante et dense. Le nez est ample et complexe sur les fruits blancs, la pêche, quelques fruits exotiques avec une pointe mentholée. La bouche est immense avec une attaque ample. La matière est généreuse. Ce vin est très aromatique et son équilibre est magistrale et quasiment parfait. Les 32gr de sucre ne se font pas remarqué tant la structure est porté par cette acidité incroyable pour un 2003. Un vin d’apéritif par excellence qui laisse la bouche fraîche pour le reste des bouteilles.
 
Passé cette mise en bouche haute en couleur nous attaquons sans attendre une crème d’avocat au saumon fumée et pointe d’aneth. Ce plat relativement riche demande donc des rieslings secs et vifs, histoire de ne pas s’endormir a table. Je propose donc deux rieslings à l’aveugle pour nos invités. Le premier un Riesling réserve 1987 de J.Pierre Tempé à Sigolsheim. La robe est jaune presque fluorescente. Le nez a joliment évolué sur des notes minérales et pétrolé avec une pointe de fraîcheur mentholé. La bouche est fine, très fraîche avec du gras toujours sur des notes minérales. Ce vin surprend la table. En effet le millésime 1987 n’est pas le plus grand d’Alsace et le producteur n’est pas des plus connu mais ce vin est remarquable. A coté de cet alien, un Riesling Altenberg de Bergbieten 1996 de Frédéric Mochel. La robe est pale avec un nez citronné et minéral. La bouche est vive avec une acidité très présente. Elle est minéral (pierre à fusil) avec un léger gras. La fin de bouche est courte et assez simple.  
 
 
Nous poursuivons le repas avec des Noix de Saint Jacques au four à la sauce crémée. A nouveau deux rieslings à l’aveugle. Le premier, un Riesling Bruderbach Clos des Frères 2000 d’Etienne Loew. Un nez d’agrume (pamplemousse amer) accompagné de notes grillées. La bouche est dense et grasse sur les fruits jaunes avec une pointe de miel. L’acidité est mure avec un coté crayeux en bouche assez typique du clos. La finale est longue et fraîche rendant ce vin très intéressant. Le second vin de la série, un Riesling Kitterle 2000 du domaine Schlumberger. Le nez est superbe de densité, minéral et plein de fruits jaunes. La bouche est ronde, grasse mais aussi plus fine avec une minéralité présente et très distinguée. Je trouve l’acidité du Kitterle moins en avant que sur le Clos des Frères. Deux belles bouteilles.
 
Nous arrivons donc au plat, un tournedos sur une galette de pomme de terre avec une réduction de vinaigre maison aux échalotes. Les trois vins seront des bordeaux. Une Mission Haut Brion 1985 pour commencer. Le nez est épicé sur les fruits noirs. La bouche est fondue avec des tannins présent mais agréable. Je trouve que le vin manque un peu de classe ou alors je ne comprend rien au Bordeaux ce qui est fort probable. La finale est un peu courte pour un vin de cette réputation.

Une bonne bouteille mais peut mieux faire. Suivant le logique des millésimes je propose un Saint-Emilion Couvent des Jacobins 1947. La robe est tuilée. Le nez est un peu cuit sur des notes confites, de kirsch et de café. La bouche sur le cuir présente une structure encore vivante et fraîche. Avec une belle acidité et des tannins qui tiennent le vin.

Pour finir cette série de vieux Bordeaux j’ouvre un Médoc Château Gadet 1929. Une première bouteille ouverte il y a plusieurs mois était morte de chez morte. Celle-ci se présente beaucoup mieux avec une robe presque noir aux bords à peine tuilés. Le nez est dans un premier temps terreux. Puis il s’ouvre sur des fruits noirs confit à l’eau de vie. L’acidité est très présente donnant à ce vin une deuxième jeunesse. La bouche est souple avec des tannins très présents. Ce vin devait être imbuvable il y 70 ans.
 
Nous finissons ce repas dominical sur une simple mais savoureuse charlotte au chocolat. Ce dessert est accompagné d’un Maury 1977 de La Coume du Roy. La couleur est ambrée et le nez est très fin sur le caramel et les fruits à l’alcool. La bouche est super fine sur le chocolat blanc et les petits fruits rouges. L’équilibre est magnifique, et la finale est longue.
 
Stéphane  
                                                                                                                                        
Tag(s) : #Soirées entre amis
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