Soirée chardonnay ce 07 mai 2009 avec le club AOC. Une sélection effectuée par Pierre.
Certainement le plus célèbre des cépages blancs dans le monde. 120.000 hectares dans le monde avec 35 000 hectares en France, 48 000 ha aux Etats-Unis, 22 000 ha en Australie ou plus près de nous l'Italie avec des 11 800 ha. Et des crus prestigieux en France, avec Meursault, Puligny-Montrachet sans oublier les grandes cuvées de Champagne.
Crémant chardonnay 2000 Clément Lissner : Nez présentant un fond oxydé duquel on arrive à percevoir des notes de pain sur un léger fruité. La bouche contraste avec une forte acidité qui ne semble pas très mûre. La mousse est fine et la bulle pas bien violente, elle dégaze lentement. Le dosage de 8g ne se sent pas du tout car l’acidité veille. Cuvée dégorgée en 2005. 12/20.
Vin de pays des jardins de France, le pré fleuri 2005 Serge Batard : Nez fin, floral et torréfié manquant de netteté, peut être une réduction. Senteur boisée. La bouche est ronde, avec une amertume assez forte. Vin manquant de fraicheur et d’ampleur. 13/20
Vin de pays de l’Hérault 2007 Domaine de Moulines : Nez sur le chèvrefeuille poivré, le menthol avec une pointe de silex. La bouche est fine, élancée avec une belle fraicheur mais simple et courte. Un vin qui plait pour sa structure plus que par ses aromes. 14/20
Saint Véran 2007 Domaine Larochette-Manciat : Les premières notes de flan d’abricot évoluent sur des notes beurrées de l’agrume et de la chlorophylle le tout sur une pointe d’élevage. La mise est belle, franche mais l’ensemble pourra paraître austère tant le vin est rigoureux et droit dans ses bottes. L’élevage est un peu ambitieux. 14.5/20
Chablis 2006 Domaine du Colombier : Nez fumé, sur des notes de café, de moka, de citron confit avec un coté sablonneux, de sable humide. Bouche large, saline et sapide avec une acidité bien en place. Finale un peu courte. 15/20
Pouilly Vinzelles 2006 Domaine de la Soufrandière : Nez juteux sur les fruits blancs évoluant sur l’exotique avec des touches de beurre et de sucre d’orge. Bouche réglissée avec une rondeur faisant penser à un résidu de sucre, ou alors est-ce un tour de l’alcool qui donne se gras ? L’acidité donne une belle tension et surtout allonge le vin mais cela reste assez massif. Fine minéralité sur des épices douces. 14/20
Alsace Auxerrois Barriques Domaine Kleinknecht : Nez poussiéreux à l’ouverture avec des relents de serpillère évoluant sur des notes plus fraiche de menthol et de plantes médicinales. La bouche est grasse, glissante sur la pomme et le bonbon à la framboise. Un vin fluide….sans émotion pour moi. 13/20
Pouilly-Fuissé vieilles vignes 2005 Domaine Larochette-Manciat : Nez très fleurs blanches. La bouche est ample sur la réglisse avec une belle profondeur avec une acidité assez vive. La finale est longue et l’élevage est beau et apporte de la complexité. 16/20
Puligny Montrachet 2005 Domaine Louis Carillon et fils : Nez s’ouvrant sur des notes végétales, de pain grillé, de moutarde et d’épice. La bouche est droite avec une acidité franche que seule la salinité peut assagir. C’est long avec beaucoup de race et de présence. Une belle bouteille en devenir. 15/20
Meursault vieilles vignes 2006 Domaine Buisson-Charles : Nez sur les fruits jaunes évoluant sur le citron, le menthol, le thé. La bouche est fine, très intense, strict et rigoureuse avec beaucoup de précision. La profondeur est moyenne mais ce vin est tellement homogène et cohérent qu’il me tape réellement dans l’œil. Au dessus du Pouilly Fuissé, donc 17/20
Puligny Montrachet 1er cru les Referts 2000 Domaine Louis Carillon et fils : Nez paraissant vieux, poussiéreux, avec des touches de café et menthe sèche. La bouche est glissante et minérale avec du volume et de la profondeur mais manquant de précision par rapport à sa devancière (Meursault) 15.5/20
L’étoile 2003 Domaine Rolet : Nez jurassien, entendre par là très finement oxydé, sur des notes fines de coing. La bouche est tendue avec une acidité profonde en attaque. De la salinité et des notes de pain et de noix en finale. Tout petit manque de fraicheur en fin de bouche. 15/20
Une sélection intéressante que voilà avec un niveau assez homogène si l’on écarte le vin de pays des Jardin de France.
Un point d’orgue avec le Meursault VV 2006 de Buisson Charles qui m’a vraiment scotché, et dire que je n’ai que les « 1er cru » dans ce millésime. Va falloir attendre.
La Puligny 2000 de Carillon me semble un peu en fin de course et je redécouvre le Chablis du domaine du Colombier que je n’ai vraiment pas apprécié au salon des vignerons en février. Comme quoi les salons ne sont pas les meilleurs endroits pour découvrir le vin.
Stéphane