Raclette partie chez les « W » avec un assortiment de blancs pas
forcement compatibles et pas forcement dans le bon ordre mais peu importe. De toute façon on ne sait jamais quoi boire avec une raclette.
Pas de notes précises cette fois. Juste des impressions.
On se lance avec un crémant Sub rosa de la cave de Beblenheim. Un crémant vineux, avec une bouche dense sur une mousse fine. La bulle est évanescente et la longueur pèche un peu mais l’ensemble est plaisant, tout comme la bouteille d’ailleurs.
Puis arrive le tour du Muscat réserve 1973 de Trimbach. Servi au début du repas pour pouvoir en profiter. La couleur est jaune presque fluo. Le nez est puissant, sur des notes d’eucalyptus, de camphre et de fleurs sèches. La bouche est droite, strict mais il ne reste pas grand-chose. Un vin plaisant pour les natifs de cette grande année mais pas le meilleur témoin.
Transition avec un sylvaner 2007 prestige de la cave de Ribeauvillé. Un nez flatteur de fruits blancs type pomme/poire. La bouche est toute jeune et c’est avec ce sylvaner que l’on s’aperçoit que le muscat manque de matière. C’est gras, sphérique et sec, très bien fait.
Attaquons maintenant les vins de la soirée. Riesling Pflaenzerreben 1996 de Rolly Gassmann. Un nez de fleurs blanches, évoluant sur les fruits exotiques puis les agrumes amers. La bouche est riche, très structurée avec une acidité très profonde. Beaucoup de corps et de longueur dans cette cuvée aujourd’hui à point. Un très joli 96, qui est beaucoup moins strident que la plupart des autres cuvées de ce millésime.
Qui dit raclette dit Jura, le prochain vin est un Côtes du Jura 2004 de Jean Macle. Un nez de pomme acidulé type granit smith, de cannelle sur une oxydation très fine. La bouche est très fraiche, tendue de profondeur moyenne. L’ensemble est ciselé et très intéressant. Finale très longue sur le curry. Un superbe Côtes du Jura que voila acheté 12 euros chez un caviste.
Nous quittons cette chaleureuse raclette pour attaquer les desserts sans avoir goutté le Tokay Pinot gris grand cru Rangen de Thann Clos Saint Théobald 1993 du domaine Schoffit (c’est long mais c’est comme ça) La robe est de couleur cognac, orangé, oh !! C’est quoi ce truc !! Le nez est complexe, très mûr, marqué par des notes de fruits secs, de fruits écrasés. La bouche est très décevante, ronde et riche en attaque est s’effondre en milieu de parcours pour ne plus rien offrir. Dommage car l’acidité était là mais le vin semble décharné.
Voila le repas touche à sa fin, deux très jolis vins dans cette soirée, le Rolly Gassmann et le Macle. Un vin pour l’histoire, le Trimbach et une déception.
A oui, nous avons terminé sur un jaune. Un Château Chalon en Beaumont 1997 du domaine grand frère. Un jaune classique mais qui n’a pas fait le poids à coté du Macle.
Stéphane