750 grammes
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Nouveau rendez-vous avec l’œnothèque Alsace avec cette fois trois thèmes ce 13 mars 2010.

Quelques 2008 pour ouvrir la dégustation.

-pinot blanc 2008 – Cave d’Obernai

Nez sur les fruits blancs accompagnés d’une pointe de citron. La bouche est moelleuse avec une acidité marquée sur les bords. Pinot gourmand, friand avec une concentration en rapport avec son niveau. 13/20

-pinot blanc 2008 – Louis Sipp à Ribeauvillé

Nez floral, discrètement et finement épicé avec des relents de poire. La bouche est saline, grasse, sapide avec une acidité bien marquée et bien en place. Se boit parfaitement sec. Très belle structure pour ce pinot issu d’une parcelle sur le haut du Kircheberg de Ribeauvillé. 15.5/20 et coup de cœur.

-riesling clos Saint Landelin grand cru Vorbourg 2008 – René Muré

Nez expressif sur le poivre, le chèvrefeuille, le jasmin avec une touche iodée. La bouche est profonde, grasse, glissante et charnue. L’acidité est large et massive. Beaucoup de densité. 17.5/20

Des vins de terroirs gréseux.

-riesling Andlau 2008 – Marc Kreydenweiss à Andlau.

Nez sur les agrumes, le poivre, les épices. La bouche est très fine, élégante et délicate. Acidité profonde et droite. Belle pureté. 16.5/20

-pinot gris Fronhlotz 2007 – André Ostertag à Epfig.

Nez floral, épicé avec des notes vanillées/boisées. En bouche, c’est la maturité de la vendange qui marque donnant un vin gras avec des SR qui vont demander à se fondre. L’acidité franche tend l’ensemble pour le rendre beaucoup plus digeste. La salinité est fine mais l’impression en bouche est simple. 15.5/20

-riesling grand cru Muenchberg 2007 – Julien Meyer à Nothalten.

Nez sur la pomme blette, l’encaustique, le pain grillé, la morille sèche. La bouche est plus dense, plus riesling avec une salinité marquée mais le nez signe une vinification plus que hasardeuse. Pour une fois je vais me risquer à la péremption « Ce n’est pas bon »

Je tiens à préciser que ces notes ont été prises en dégustant à l’aveugle. Provenant d’un autre producteur, maladroit, manquant de connaissance ou de chance, je n’aurais pas donné de note, mais ce domaine commercialise délibérément ce genre de breuvage en invoquant la nature, le non interventionnisme dans le plus pur style « This is not my job » Et bien ce n’est pas le miens non plus. En notant le nom de la cuvée sur mon carnet je repense à la cartouche vinifiée par André Ostertag sur ce même cru dans le même millésime. 19.5/20 dans le Bettane qu’il avait eu !! Celui là aura à peine la moitié. 9/20

-riesling grand cru Kessler Heise Wanne 2006 – Dirler Cadé

Nez sur l’écorce d’agrume, la pierre. Bouche avec de l’ampleur, de la générosité, de la profondeur avec une forte salinité. Point d’austérité dans cette cuvée qui se fait gourmande en finale. 17.5/20

-pinot gris Clos Liebenberg 2005 – Valentin-Zusslin à Orschwihr

Nez sur les fruits blancs avec des notes torréfiées dans le style café froid. Bouche très large avec beaucoup de sapidité. Se boit sec. Beau pinot gris. 16.5/20

-gewurztraminer grand cru Kessler 2001 – Schlumberger à Guebwiller

Nez pur et net sur les épices, les fleurs et l’iode. Riche en attaque il trouve rapidement son équilibre en milieu de bouche. Très homogène et cohérent en bouche sur les fruits jaunes. 17/20

Le palais du riesling est en calcaire. Certes, les plus grands sont issus de cette roche mère, Clos Windsbuhl, Clos Sainte Hune, les Jubilee de Hugel. A coté de ce palais de pierre calcaire on peut considérer que les terroirs gréseux sont comme une cours de récréation, offrant sur leur sable des vins en dentelles, en filagrammes, dans un style aérien se buvant avec légèreté et en toutes occasions, sans prise de tête.

L’apogée des Alsace riesling 2002.

-riesling Les Princes Abbés 2002 – Schlumberger à Guebwiller

Nez vieux, fumé, poussiéreux avec encore une pointe de fruit dans le style bonbon. La bouche est stridente, passé, sèche simple et légère. 12/20

-riesling Bouquet de Clémence 2002 – François Bléger à Saint Hyppolyte

Nez sur le cuir évoluant sur le menthol, l’eucalyptus. Rond en attaque puis un peu « flotteux » il est juste plaisant, sans plus. 13/20

-riesling Andlau 2002 – Guy Wach à Andlau

Nez croquant, frais sur le bonbon. La bouche est saline, avec une structure ferme et une acidité contenue, diffuse. Un 2002 qui a passé les années sans rendre les armes et c’est un terroir de grès. 15/20

-riesling Saint Hyppolyte 2002 – Marcel Deiss à Bergheim

Nez torréfié sur le café, la coquille d’œuf avec des touches plus herbacées, moins attirantes. La bouche présente une forte acidité à faire renoncer un alsacien. Ce riesling tient encore sur sa structure mais il est trop tard, il est décharné et la renommé mondiale du domaine ne va rien y changer. 13/20

-riesling Herrenweg 2002 – Zind Humbrecht à Turckheim

Nez sur le miel, le silex, les fruits jaunes. Petite touche de gaz et une acidité assez marquée forment une bouche tendue sur une richesse fine. Belle salinité pour ce niveau de vin et ce terroir. Voila, la messe est dite et avec le plus « simple » des rieslings du domaine issu de la plaine. 16.5/20

-riesling Zellenberg 2002 – Marc Tempé à Zellenberg

Nez prenant, entêtant sur le pralin, le thé. Bouche assez monobloc, presque monolithique mais avec de la charpente et beaucoup de présence. De très beau reste et il pourra encore attendre 5 ans. 16/20

Tous ces 2002 avaient obtenu en leur temps de belles notes de dégustation dans les guides et autres revues. Le temps n’a pas eu le même poids et sur les 6 présentés, 2 voire 3 sont encore sur pieds. Les autres auraient du être consommés depuis bien longtemps.

Cette expérience remet sur la table la sempiternelle question : Faut-il toujours attendre les vins où faut-il les boire rapidement sur les fruits de leur jeunesse ? Faut-il risquer de perdre un plaisir ou jamais le connaître ?

Lorsque le vin est bon jeune, pas besoin de se contenter de regarder les quilles dans la cave on peut taper dedans sans remord. Je suis le premier à chercher des bouteilles en âge mais je prends de plus en plus de plaisir à ouvrir un vin jeune, sur le fruit, la franchise et la pureté. Il faut en fait peser le pour et le contre, si l'on ne connait pas le plasir il n'y a pas de risque de la perdre. A chercher sans arrêt le plaisir vinique ultime on se prend souvent des retours de manivelle. A attendre trop longtemps, comme les Anglais, on perd souvent quelque chose....A se ruer sur une quille on rate aussi quelque chose. En fait je n'ai pas la réponse, il n'y a peut être pas de réponse.

Stéphane

 

 

Tag(s) : #avec l'oenothèque Alsace
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