750 grammes
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Découverte et redécouverte !! Voilà le thème qu’aurait pu annoncer Thierry Meyer pour cette masterclass de Juin 2011. Découverte, avec des cuvées provenant de domaines que l’on voit rarement dans les guides ou sur le WEB et qui ont bénéficié des avantages d’une belle année pour produire des cuvées qui tiennent la route et qui sont, grâce à des tarifs amicaux, de bonnes affaires.

 

Redécouverte enfin avec des vins bien notés du millésime 2006, haut en couleur (essentiellement grise), juste pour voir s’ils ont bien survécu où s’il fallait taper largement dans les cartons lorsqu’il était encore temps.

 

Pinot blanc 2009 Emile Schillinger (13,6%, 4,4 g SR, 5,74g AT, 4,80€)

Nez sur les fruits blancs, les fruits à noyau dans un style mûr, limite trop mûr. La bouche est ample, riche mais sèche avec une acidité fine. De profondeur moyenne cette cuvée gouleyante termine sur une belle tension de fraicheur avec de petits amers pas désagréable. 14/20.

 

Sylvaner Bollenberg 2009 Jean-Michel Welty (13%, 1g SR, 4,73g AT, 4,70€)

Nez fumé, épicé, fruité sur la poire mais aussi herbacé si on y prête un peu d’attention. La bouche est sèche, vive, droite avec du gras en milieu de bouche. Le breuvage est saillant, pur mais manque tout de même de fond et d’ampleur à mon sens. Pas de défaut mais pas de grande qualité non plus. 12/20

 

Sylvaner Blienschwiller 2009 René Kientz et fils (12,5%, 3,9g SR, 5,26g AT, 5,30€)

Un nez froid et discret, sur les épices, le poivre noir. La bouche est sèche, encore plus mince que le précédent dans un style très droit, sans fantaisie aucune avec un creux en milieu de parcours. L’amertume est pour le coup dérangeante en finale, elle lui coupe les pattes. 11/20

 

Sylvaner Meissenberg 2009 Camille Braun (13,5%, 3,8g SR, 5,02g AT, 6€)

Un nez très mûr encore une fois avec de l’abricot, des agrumes, de la fleur d’oranger, des épices, des notes de pain grillé. La bouche est ample et structurée avec de la race, du terroir au travers d’une fine minéralité. Beaucoup plus complexe que les deux précédents et bien plus plaisant. Peut valoir un détour au domaine. 14,5/20

 

Sylvaner vieilles vignes 2009 Joseph Gruss (13,36%, 4g SR, 6g AT, 6,50€)

Nez sur les petits fruits rouges mais l’ensemble est discret pour l’heure. Le vin est ample et salin avec une acidité assez marquée et beaucoup de relief. Un vin plaisant, sec, dense presque au niveau du précédent. 14/20

 

Sylvaner grand cru Zotzenberg 2009 Armand Gilg (14,27%, 7,88g SR, 5,2g AT, 9,75€)

Nez encore une fois discret sur les fruits à noyau, c’est sans doute mûr. La bouche est riche, grasse avec une acidité plus fondue, plus harmonieuse. Structure glissante et compact ce vin manque toutefois de définition mais l’on sent de suite la présence d’une belle alliance cépage/terroir. Faudra attendre pour l’apprécier pleinement. 15/20

 

2009 est le millésime du sylvaner ! C’est bien mais cela va intéresser qui ?  L’acheteur qui la plupart du temps ne goute même pas ce cépage ? Même le vigneron fait l’impasse sur celui ci préférant gagner une réputation sur la cuvée de riesling grand cru quitte à servir un vin chaud voire sans équilibre. Si vous voulez remplir votre cave avec des vins d’été pour pas bien cher (moins de 40 euros le carton de 6) foncez…je ne vais pour ma part pas approfondir la découverte des domaines Welty, Kientz ou encore Schllinger. J’ai beaucoup mieux sur la route.

 

Après le dernier millésime atypique en date passons maintenant au pire qu’a connu l’Alsace dans les années 2000. Retour sur quelques cuvées pour répondre à la question : Les notes lourdes de champignons ont elles évolué avec le temps ? Toujours rien à signaler sur certaines cuvées, d’autres sont fortement marquées par le locataire des prés et sous-bois.

 

Pinot noir Grand P 2006 Albert Mann.

La robe est très sombre presque noire. Le nez est très mur sur des notes de griotte, de suie mais aussi fumé et un peu réduit le faisant dévier sur des tons viandés. La bouche est généreuse avec des tannins serrés et fermes sur un fond gras et concentré mais tout cela est beaucoup trop extrait et il y a bien trop de tout. La finale est fort heureusement plus fraiche.  16/20

 

Volnay 1er cru Santenots 2006 Buisson-Charles.

La robe est orangée, presque tuilée. Nez sur les fruits à noyau à l’eau de vie. La bouche est bien plus fine et semble bien maigre après le précédent. Les tannins sont plus durs et la sècheresse gagne la finale. Je croise les doigts pour un problème de bouteille sinon ce n’est vraiment pas glorieux. 14/20

 

Pinot blanc réserve 2006 Weinbach.

Nez sur le champignon sec et le cuir avec des touches fruitées. La bouche est grasse, glissante, sur le pain grillé mais la fraicheur est en retrait et le milieu de bouche est fuyant. La cuvée de terrasse par excellence a sa sortie…et bien il est grand temps de vider les cartons car le vin part en sucette. 12,5/20

 

Pinot gris Hinterbourg 2006 Klee Frères.

Nez très parfumé sur l’amande, les fruits très murs, la pêche et l’abricot. La bouche est riche, plus ou moins moelleuse avec un bon équilibre même si la cuvée reste ronde. C’est vraiment bien fait, précis sans aucune dérive aromatique. Bravo, pas une trace de champignon ou de pourriture ! un exploit. 14,5/20

 

Pinot gris grand cru Eichberg 2006 Paul Ginglinger.

Bouteille bouchonnée.

 

Riesling réserve 2006 Domaine Trimbach.

Nez sur la vanille, la crème dans un style austère et froid. La bouche est pure, précise, sèche et droite. Structure ciselée avec une fine minéralité aromatique rappelant le sable mouillé. La finale est toutefois un peu dure et courte et ne rend pas grâce à l’ensemble. Une cuvée qui se boit encore bien aujourd’hui mais la finale dure n’arrange rien. 15/20

 

Riesling grand cru Kessler Heiss Wanne 2006 Dirler Cadé.

Nez plein de cailloux avec des fleurs et des épices. Bouche ½ sèche avec de la puissante, du volume, de la générosité et une bonne dose de relief et de profondeur. Il faudra toutefois accepter une rondeur en milieu de bouche. A nouveau une cuvée propre sans faux gout. 17/20

 

Muscat grand cru Mambourg 2006 Maurice Schoech.

Nez sur le champignon mais bien frais cette fois avec en soutient des notes plus croquantes sur la menthe fraiche. L’acidité et fraiche et la présence de gaz et les touches de menthol renforcent le caractère longiligne de la cuvée. Pas un monstre de concentration mais un vin qui fait plus que de la figuration. Dommage pour le nez car la bouche est belle. 17/20

 

Gewurztraminer grand cru Altenberg de Bergbieten Cuvée Aurélien 2006 Roland Schmitt.

Nez clairement marqué par le botrytis avec un support floral, épicé mais aussi des fruits secs et des touches d’orange.la bouche est fraiche et grasse puis ronde, très sphérique mais manquant de puissance par rapport au nez. On attend plus que cela après un nez aussi mûr. Petite salinité en finale qui remonte l’appréciation. 15/20

 

Pinot gris Breitenberg vendanges tardives 2006 Léon Boesch.

Nez sur le raisin de Corinthe avec ce coté poudreux des vins botrytisés. Beaucoup de matière et de concentration que le précédent avec un coté fortement glycérolé. C’est gras riche et précis, très gourmand sans excès de rien. 16,5/20

 

Certain vin n’ont pas résisté comme le pinot de Weinbach et les finales sont souvent dures et courtes, comme stressées par des conditions de production loin de l’idéal. Finir les 2006 me semble sage car il vaut mieux être en avance qu’en retard, le retard ne pardonnera pas.

 

Stéphane

 

   

Tag(s) : #avec l'oenothèque Alsace
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