750 grammes
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C’est dans la superbe salle de dégustation que je vais passer en revue une partie de la production actuellement en vente du Domaine Marcel Deiss. 

Dégustation agrémentée des commentaires de Mathieu Deiss non sans l’aide d’un support interactif avec cartographie des parcelles sur fond de google earth. Carte que l’on retrouve sur le site du domaine.

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Chapitre I : Les vins de fruits.

 

Par vins de fruits il faut entendre vins de cépage, sans terroir réellement propre, une cuvée pouvant provenir de plusieurs parcelles de plusieurs villages.

 

Alsace 2009 :

 

Nez francs et croquant sur les fruits blancs évoluant sur les agrumes. La bouche est élégante, généreuse avec une petite rondeur et une acidité fine. Belle sensations tactiles. Un vin à l’image de l’Alsace, aromatique, franc et plein.

 

Muscat 2008 :

 

Nez de poivre avec un fond musqué. La bouche est dense, concentrée avec une acidité faible soulignant une rondeur tout en suavité en milieu de bouche. Muscat soyeux.

 

Riesling 2008 :

 

Jus de cailloux au nez avec des fleurs blanches. Agrumes en bouche avec une bouche à nouveau soyeuse, élégante. Pas d’excès d’acidité, l’ensemble est mûr, charnu et fondu. Vin de pierre.

 

Gewurztraminer 2005 :

 

Très aromatique au nez avec des fruits jaunes très mûrs. Bouche très grasse, qui s’impose avec beaucoup de retenue. Très digeste malgré la grande maturité.

 

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Chapitre II : Les vins de terroirs.

 

C’est dans cette catégorie que nous allons découvrir les 1er et grands crus qui font la réputation de la maison Deiss. Vins issus de complantation, favorisant l’expression du terroir.

 

Langenberg 2007 : Complantation de Riesling, Pinot Gris, Beurot, Muscat, Pinot Noir sur un terroir granitique sur la commune de Saint Hippolyte.

 

Nez sur la poire et les fruits blancs avec une touche de thé. La bouche est fine avec une petite salinité toute aérienne. Vin délicat, en dentelle et finesse.

 

Engelgarten 2007 : Complantation de Riesling – Pinot Gris –Beurot – Muscat – Pinot Noir. Parcelle située derrière le domaine à Bergheim même sur des graves.

 

Nez de pierre, de cailloux chaud avec des épices. L’acidité est longue mais sans puissance incontrôlable, sans excès. Ensemble droit, sapide, très net tout en longueur. Ideal à mon avis pour commencer avec les vins du domaine et pouvant s’accorder avec une multitude de plats.

 

Rotenberg 2005 : Vignes complantées de Riesling et Pinot Gris sur des calcaire de la grande Oolithe. Parcelle située entre Ribeauvillé et Bergheim.

 

Nez complexe, sur la noisette et des notes grillées. La bouche est concentrée avec beaucoup de mâche dans un volume généreux mais l’ensemble reste bien droit dans ses bottes. L’acidité est très fine et surtout très large. Vin très précis avec une finale tannique.

 

Schoffweg 2004 : Vignes complantées de Riesling et de Pinots sur des calcaires de l’Aalénien situées dans le prolongement du grand cru Altenberg de Bergheim.

 

Nez lui aussi complexe, très aromatique sur le tilleul, le thé, la menthe, l’eucalyptus avec une toute petite touche boisée rappelant que l’élevage se fait en barriques. Bouche ample, racée avec un élevage au millimètre et une acidité très facile d’accès, fine et légère mais bien là. L’élevage souligne le vin.

 

Gruenspiel 2004 : Vignes complantées de Riesling, Pinot Noir et Gewurztraminer sur du sol superficiel constitué de dépôts torrentiels gréseux, granitiques parfois gnéissiques, posés sur une matrice profonde de marnes lacustres du Keuper le tout non loin du Huebulh, juste de l’autre coté de la route qui va à Ribeauvillé.

 

Nez torréfié sur le café, l’amande mais aussi le pamplemousse. Bouche sèche, tendue, très racée, dense avec beaucoup de tenue. Très structuré, très intense, long, droit. Un vin de grande table très masculin.

 

Grasberg 2005 : Complantation de Riesling – Pinot Gris – Gewurzrtraminer sur les calcaires pauvres de la Grande Oolithe riche en fossiles.

 

Nez sur les agrumes, le thé et le menthol. La bouche est grasse, glissante et fluide avec une acidité très fondue. Vin puissant, large expressif et explosif dans un gros volume. Un vin d’un grand équilibre, presque irréel avec pas loin de 70 g de sucre résiduel. Il faut gouter pour s’en rendre compte.

 

Huebuhl 2002 : Complantation de toute la famille des Pinots sur des argiles lacustres située entre le Gruenspiel et le Rotenberg.

 

Nez beurré, torréfié sur l’orange confite, le caramel au beurré salé. Vin présentant une belle liqueur en attaque mais l’acidité passe rapidement au dessus pour tendre le vin. Nous sommes par contre en présence d’un vin clairement moelleux qui présente un équilibre bien différent du Grasberg.

 

Mambourg 2006 : Complantation de la totalité des Pinots : Blanc, Gris, Noir, Beurot, Meunier sur conglomérats calcaires Oligocène et marnes. Grand cru de la commune de Sigolsheim.

 

Nez très mûr sur l’abricot avec une coté herbacé dans le sens noble du terme. La bouche, antagoniste du nez est d’une grande droiture avec une acidité très présente qui traverse le vin. Beaucoup de puissance mais une grande maitrise de cette fougue. Beaucoup de style et de classe. Un très grand vin.

 

Altenberg de Bergheim 2006 : Complantation de tous les cépages alsaciens sur Terroir de Calcaire Jurassique et Marnes du Lias.

 

Nez dense sur l’orange sanguine. La bouche est liquoreuse, fine et riche sur un équilibre haut perché. Massif, puissant, délirant. Un autre style certainement plus dur à accorder avec un plat ou alors le boire pour lui.

 

Schoenenbourg 2007 : Terroir de Marnes du Keuper et Gypse sur la commune de Riquewihr.

 

Nez sur les fruits blancs évoluant subtilement sur les agrumes et le plâtre. L’acidité est large avec beaucoup de gras et de coffre au milieu de bouche. Vin très précis, tendu, élégant et distingué. Peut être la synthèse des deux précédents.

 

Les vins du domaine Deiss sont pour moi une exception dans le paysage alsacien, des 1ers crus clairement revendiqués, des complantations. Des vins pleins ayant tous des différences et des personnalités fortes très difficiles à retranscrire. A noter que l’accueil est au niveau du domaine. Assis sur une vraie chaise dans une superbe salle et pas au cul du camion dans le froid.


Je n’étais pas passé depuis quelques années et je trouve mais cela reste personnel et sans prétention que les vins de fruits ont gagné en densité. 

 

A notre enfin que bien que faisant parti du sommet de l’Alsace, le domaine est ouvert toute l’année et sans réservation. D’autre région pourrait s’en inspirer, de cet accueil à l’Alsacienne.

Merci à Mathieu Deiss pour son accueil.

 Stéphane

 

 

Tag(s) : #Visite chez le vigneron
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