Un soir de semaine, comme pour conclure une journée bien pleine, je remonte de la cave ce divin flacon, ou plutôt la moitié d’un flacon. Non, je n’ai pas cassé la quille en montant les marches de la cave (et non de Cannes) mais simplement la douleur financière qui devait être plus forte le jour de l’achat m’obligeant à me limiter aux presque 22 euros de ce 37,5cl.J’ai tout de même eu le reflex conservatoire d’en prendre trois. Faut pas déconner non plus.
Alors nous voilà donc, deux et ma moitié ! Non je ne suis pas polygame ! faut suivre un peu !! Mais deux sur ma moitié me semble être le bon nombre....euh !!! je m’enfonce, rahhhh !!! encore, bon j’arrête….
La robe est orangée, brillante. Le nez est plein, très mûr sur des notes de beurre à l’orange avec du safran, du coing et d’autres senteurs exotiques et épicées. La bouche est fine, pas liquoreuse pour un sous et pour tout dire plus moelleuse alors que le bouchon annonce une cuvée de bonne maturité. La magie des vinifications certainement 15,3 potentiel, 13,8° et 25,7 g de SR. Moins de 30 g de SR dans une vendange tardive soit le niveau de certain Vouvray sec. L’ensemble est fluide et l’acidité du terroir est bien en place, large, sapide profonde tapissant le palais. Un vrai bonheur qui se boit sec, racé et que je vois bien sur un poisson crémé à l'orange. Le seul indice sera le bouchon, bonne chance, mais c’est assez facile. A vous de trouver. 17/20