1er cru de Bordeaux ou l’indécence des tarifs !!
A l’heure de la crise mondiale, du taux de chômage qui grimpe, du pouvoir d’achat qui baisse je vois qu’un milieu se porte plus que bien, les vins de Bordeaux et surtout ses « 1er cru »
Je viens de recevoir, comme beaucoup je suppose, une offre de primeur sur le millésime 2009 qui vient sauver les bordelais (ou plutôt les banques) après 3 millésimes faibles.
Latour, Haut-Brion, et autre Lafite Rotschild sont proposés à 650 € HT. Oui madame, monsieur, 650 euros HT la bouteille soit 777 euros TTC ou encore pour vraiment ce faire une idée 5100 frs. L’argument de vente est « Mythe » et une note de Bob, pas l’éponge, l’autre, de 98/100 !!
Comment peut-on proposer une bouteille de jus de raisin fermenté à ce prix là ?? Surtout que l’on ne parle pas de rareté à la DRC (6000 bouteilles/an) ou d’une SGN de Hugel produite à 1000 bouteilles, mais de dizaines de milliers de bouteilles voire plus de 100.000 pour certain château.
On peut légitimement se poser la question - qui va boire ces bouteilles ?!
La réponse est simple. Pas l’amateur de vin que je suis.
Dans le catalogue on met même en avant la hausse des tarifs des primeurs pour bien faire comprendre le coté spéculatif à l’acheteur qui ne l’aurait pas encore compris.
Il n’y a d’ailleurs pas que les grands qui sont hors de prix, Pontet Canet 2009 à 105 € HT, Gruaud Larose à 55 € HT soit la cote actuel du 90 !! Montrose 2009 à 145 € HT.
A l’heure où l’Alsace cherche à communiquer autour de ses terroirs, de ses lieux dits et de la qualité de ses vins (bon pas tous mais quand même) le Bordelais a choisi son crédo de communication…les tarifs hallucinants, les courbes de tendances façon trader tout en s’éloignant de l’amateur consommateur/connaisseur de vins qui souvent vit sa passion modestement.
Bordeaux sera donc pour moi, plus que toujours des vins des années 80-90. Dernier achat en date, Haut Bailly 2000 à 40€ le flacon contre 107 le 2009.
Stéphane