Une table ronde pour une fois car nous ne sommes que 8 à ce repas. C’est peu mais cela permet de discuter avec tout le monde au moins une fois dans la soirée ce qui n’est jamais simple avec les grandes tables des grands soirs.
8 personnes dont 6 travaillant de prêt ou de loin dans le vin !! Là il y a un problème car nous sommes donc les seuls avec Mary à être amateurs/consommateurs/acheteurs !! Ils font qui les autres ?
Le menu est juste fantastique comme vous pourrez vous en rendre compte au fil du compte rendu.
Apéritif autour des fruits de mer.
Avec les traditionnelles bouchés Jean-Philippe Guggenbuhl nous a préparé un velouté de moules largement crémé. Pour accompagner ces mises en bouche, deux vins….
Gentil Hugel 2008 – Hugel et Fils. Pas que les autres vins du domaine soient méchants mais par Gentil il faut comprendre « assemblage noble » Le Gentil "Hugel" allie le côté suave et épicé du Gewurztraminer, le corps du Pinot Gris, la finesse du Riesling, le fruité du Muscat et le caractère désaltérant du Sylvaner (source www.hugel.com)
Un premier nez discret puis floral dans un style très frais, élégant, léger. La bouche a le même profil avec, toute en souplesse, sans vague ni heurt. C’est simplement bien fait, friand. Un vin de soif sans fioriture.
Sylvaner Bollenberg 2008 – François Schmitt. Terroir maigre, calcaire sur la partie Est de la colline.
Le nez est fumé, sur les fruits jaunes avec un coté beurré très fin. Au nez cela pourrait bien être un pinot gris, nous sommes loin du coté variétal de ce cépage. La bouche est massive, dense dans un style rond avec une belle expression de fruit et de vanille. C’est très bien fait et le rapport Q/P est juste imbattable.
6 huitres de trois provenances Françaises.
Un défit pour moi que ces 6 huitres car je dois en 35 ans en être à 3 en tout. Je vais donc tripler en une soirée le nombre d’huitres consommées.
Sylvaner clos de la Folie Marco 2008 – Domaine Hering à Barr.
Clos cadastré dans le grand cru Kirchberg de Barr. Un nez de fruits jaunes. Une bouche tendue, fine et élégante mais manquant de fond par rapport à celui de François Schmitt. Belle accord avec les huitres, du moins la Cancale pas trop iodé.
Riesling grand cru Altenberg de Wolxheim 2008 - Clément Lissner.
Nez caillouteux. Bouche dense, puissante et profonde avec une acidité mure, forte salinité. Beau vin mais bien trop puissant pour les huitres.
Petite salade d’hiver : Mâche, barbe de capucin et homard, vinaigrette à la mangue.
Riesling cuvée Frédéric Emile 2004 – Domaine Trimbach.
Nez sur les fruits jaunes assez causant à l’ouverture mais devant plus discret par la suite. Le temps d’apprécier le plat il pendra des notes de gentiane (comme tout le monde) Bouche ronde, opulente avec une matière riche et pleine. Pas une pointe d’austérité dans ce riesling. Un fort contraste avec les cuvées FE passées. Une histoire de clapet il parait.
Pinot gris grand cru Muenchberg A360P 2007 – André Ostertag.
Nez fruité, barriqué, torréfié, beurré. La bouche est grasse avec un gros volume et une forte salinité sur une acidité piquante. Finale mentholé. Un vin agréable, un peu atypique dans le paysage alsacien, bien fait mais pas ma tasse de thé.
Coquilles Saint Jacques de la baie d’Erquy, purée de pomme de terre à la truffe noire.
Riesling grand cru Mambourg vendange tardive 1997 – Marc Tempé.
Nez d’écorce de mandarine, très fin. La bouche est crémeuse avec une belle tension et une classe folle. Un riesling vivant et étincelant. Un grand Mambourg finalement fin et bien loin de l’idée que j’en avais.
Riesling grand cru Hengst Vendange Tardive 1995 – Josmeyer.
Nez paraissant plus vieux avec des notes de cuir neuf et d’orange amer. La bouche oscille entre le moelleux et un coté étriqué. Le vin ne semble pas pouvoir se libérer de sa bouteille. Pointe de gaz. Il me semble avoir mieux gouté ce vin au domaine ou alors le contraste avec le Tempé était trop important.
Gratin d’agrumes
Riesling clos Windsbuhl vendange tardive 2000 – Zind Humbrecht.
Nez botrytisé, iodé sur des notes d’ananas, d’agrume. La bouche est ciselé, aérienne pleine de classe et d’une grande digestibilité. Encore un Windsbuhl au tableau de chasse. La grande classe une fois de plus. Un des plus beaux terroirs de la région.
Grand cru Schoenenbourg 1998 – Marcel Deiss.
Déjà une complentation en 1998 sans mention de cépage. Nez complexe, fruité avec des touches de mie de pain. La bouche est
dense, sapide, très compact avec des touches surprenante de plâtre mouillé. De grand amer sur une finale de pamplemousse. Difficile de ne pas aimer ce vin et ce n’est pas la présence de
Jean-Michel Deiss qui en est la cause. Ce Schoenenbourg est simplement grand.
Stéphane