Sancerre Edmond 2008 Alphonse Mellot.
Enfermé dans les vins d’Alsace et de Bourgogne je m’ouvre petit à petit vers d’autre horizon. A cela deux méthodes, attaquer la falaise par le bas encore faut-il connaître le bas puis monter, monter en gamme, en pensant monter. Si le bas est vraiment pas bon ça peut prendre du temps. Je me décide donc d’attaquer le problème par le sommet et descendre pour connaître la limite basse à ne pas franchir. Je commence donc sur Sancerre. Des vins qui semble avoir un profil assez similaire que nos Alsace, c’est toujours rassurant pour commencer à explorer.
Donc Sancerre et grand domaine dans un millésime donné pour moyen. Et pour augmenter la chance je tape dans la cuvée haut de gamme. Haut de gamme car belle bouteille, belle étiquette mais aussi un rendement modéré de 40 hl/ha, une densité de 8000 à 10.000 pieds par hectare un élevage fin et élégant en fûts à 60% neufs.
Passons au vin....
Nez citronné avec une touche de poivre blanc et des notes pâtissières.
La bouche est tendue comme une ficelle anglaise. Riesling me dit ma femme ! Pas faux ! Cette bouche est donc droite comme un I sur le jus de citron un peu la même impression que lorsque l’on boit du pulco citron pur. Sensation sucrée avec une minéralité naissante donnant un peu de gras et de moelleux en finale dans cet ensemble bien raide droit. Mon Dieu c’est un Alsace ! Non un sauvignon blanc. Copieur !
Dans le guide Bettane (on oublie toujours Dessauve) je lis 18/20, ouch !! Bob, enfin David Schildknecht donne 89/100, ce qui me paraît plus raisonnable. Pour moi 16/20. Mais je dois aussi peu comprendre les 18/20 ligériens que certains les notes alsaciennes, question de culture et de d’entrainement (je n'ai même pas de catégorie Loire)
stéphane