Petite réflexion sur le Guide vert 2012 !

Comme de la poule ou de l’œuf on peut se demander qui du vigneron ou du guide a besoin de l’autre pour exister. On peut se poser la question en parcourant rapidement le guide vert 2012 des « meilleurs vins de France » (titre ronflant depuis 1927) En effet quel est l’intérêt de citer des domaines qui n’ont pas présenté de vins en essayant tant bien que mal de trouver quelques cartouches par ci par là pour ne pas rendre une copie complètement blanche.

Ainsi, la DRC, JF Coche Dury, le château d’Ampuis, Gouges, Raveneau, Humbert,  n’ont pas présenté de vin pour le guide 2012. On peut respecter ce choix qui peut être lié à plusieurs facteurs. Le manque d’envie, le manque de temps ou la simple volonté de ne pas être cité dans le guide vert. Alors pourquoi citer des domaines qui n’ont rien présenté en ressortant de vieilles notes ? Et bien certainement pour garder un certain crédit auprès des acheteurs et des lecteurs du guide. Comment un guide sur les meilleurs vins de France peut sortir sans une demi page sur la DRC ou Coche Dury. Quel crédit donner à un bouquin sans les références françaises qui trônent comme les bouteilles vides de Petrus chez certain caviste. Caviste qui va vous conseiller le pomerol d’à coté qui va le remplacer avantageusement.

En citant des grands noms on vend du moins grands car on se donne ainsi une image de connaisseur, de fin limier de la bouteille et le résultat n’est pas toujours au rendez vous dans les commerces et les guides car les bonnes découvertes sont rares, trop rares et ce guide ressemble étrangement à celui de l’an dernier !! Et les textes sont presque toujours les mêmes, on remplace juste la date d’entrée du petit dernier par « voilà 10 ans que le fils a repris. » c’est bon on le sait et il a toujours le même diplôme !!!  

En gros, rien de nouveau dans le vert, juste le millésime (et encore pas toujours) et les notes (mais pas certain d’ailleurs) On devrait pouvoir faire un article sur un domaine sans gouter un seul vin….

Stéphane