-riesling grand cru Muenchberg 2007 – Julien Meyer à Nothalten.
Nez sur la pomme blette, l’encaustique, le pain grillé, la morille sèche. La bouche est plus dense, plus riesling avec une salinité marquée mais le nez signe une vinification plus que hasardeuse. Pour une fois je vais me risquer à la péremption « Ce n’est pas bon »
Je tiens à préciser que ces notes ont été prises en dégustant à l’aveugle. Provenant d’un autre producteur, maladroit, manquant de connaissance ou de chance, je n’aurais pas donné de note, mais ce domaine commercialise délibérément ce genre de breuvage en invoquant la nature, le non interventionnisme dans le plus pur style « This is not my job » Et bien ce n’est pas le miens non plus. En notant le nom de la cuvée sur mon carnet je repense à la cartouche vinifiée par André Ostertag sur ce même cru dans le même millésime. 19.5/20 dans le Bettane qu’il avait eu !! Celui là aura à peine la moitié. 9/20
Voila ce que j’écrivais en mars sur cette cuvée.
Hier j’ai pu regouter ce vin chez Thierry et il s’est montré sous un autre profil. Disons le tout de suite, il n’est pas passé du stade d’imbuvable à grandiose mais le nez est plus net avec toutefois toujours ces notes un peu cuites, confites sur l’amande et le maspin. La bouche à garder le même profil qu’en mars, fine avec une densité moyenne.
C’est finalement pas si mal que ça même si le Riesling Wiebelsberg 2007 de Rieffel, placé juste à coté lui place une sacrée gauche dans le palais. D’un 9/20 en mars que je maintiens nous passons à un 15-15.5/20 ce qui est beaucoup mieux mais pas au niveau d’un grand cru dans mon esprit.
Comment la même cuvée peut-elle se gouter de façon aussi différente en l'espace de même pas 3 mois ?
S'il faut accepter de sauver la planète, ou du moins d'arrêter de la massacrer il est pour moi hors de question de jouer à la roulette russe avec ce genre de cuvée et serrer les fesses pour que sa passe. Je préfère boire de l'eau dans se cas, l'Evian étant beaucoup plus stable.
Il n'y a pas que le vigneron qui a le droit à sa part de plaisir en ne faisant rien devant ses foudres, il y a aussi le plaisir du consommateur !!
Le vin se fait à deux et n'est pas une affaire d'égoïste.
stéphane