J’ai bu Sainte Hune 49, enfin je crois !!
Lors d’une séance de rebouchage de vieux millésimes des années 40 et 50 à la confrérie Sainte Etienne, et alors que je suis en train de me battre, pour l’histoire, avec un lot de Sylvaner des années 50 de chez Hirtz, j’entends à l’autre bout du théatre d’opérations : « ça doit être une Sainte Hune, et visiblement un 49 »
Autant dire que lorsque je perçois les « wouah !! c’est bon ce truc », mon lot de sylvaner, bien qu’intéressant, est vite passé au second rang dans mon esprit d’archéologue du vin. « Euh, je peux gouter ? »
Pour la bouteille, aucune autre indication que la fameuse capsule blanche, marque de reconnaissance de la plus célèbre et convoitée des cuvées alsaciennes. L’étiquette est morte de chez morte mais au bon format, visiblement blanche et en intellectualisant un peu on distingue un « S » et un « H » (voir ci-dessous)
Pour le breuvage, la couleur est légèrement évoluée sans trop tirer dans les teintes post mortem. Le nez est celui d’un vieux riesling sur de belles notes de fleurs sèches avec un coté grillé et pierreux. La bouche est sèche, bien en place, vivante avec une acidité verticale, dense, d’une grande fermeté avec un coté très tactile en finale, crayeux, signant les grands terroirs. C’est un peu l’idée que j’ai de cette cuvée, le rêve est donc possible.....
En résumé, ce n’était certainement ni le lieu ni le moment pour déguster un grand vin et le faible volume dans chacun de nos verres n’a pas permis une grande exploration des sensations viniques. Il reste le plaisir de boire un des vins d’Alsace les plus rares qu’il soit, un Riesling Clos Sainte Hune 1949.
Stéphane