Les ambassadeurs du vin d'Alsace à l'étranger
Les deux vins ci dessous sont les best seller de la région Alsace avec respectivement environ 500.000 et 340.000 bouteilles vendues par ans. De quoi fournir en grande quantité des vins de bonnes factures, image classique et digeste de la région.
1-Gentil 2008 Hugel et fils. Nez fruité sur les agrumes, la lime, l’orange puis les fruits blancs avec des touches grillées et pierreuses. La bouche est ronde avec une acidité plus franche en milieu de bouche. Quelques sucres restant contribuant au gras et une acidité un peu curieuse, flottante. Vin simple, bien fait, sans défaut mais sans grande qualité. 13/20
2-Riesling 2008 Trimbach. Nez épicé, plus complexe avec des relents de roche sableuse. La bouche est très droite, sèche, aérienne, croquante et fine. Le tout reste léger mais plus plaisant à mon sens que le précédent. 14/20
Les vins secs du millésime 2009
3 vins du déjà célèbre millésime 2009 qui est un peu moins à la fête que 2008 et le sera un peu moins que 2010 mais tout ceci est relatif.
3-Muscat 2009 Bruno Hertz. Nez grillé sur les fruits blancs avec des touches plus exotiques et des notes de sucre d’orge. La bouche est droite et sèche mais surtout frétillante, aromatique, souple, éclatante, croquante avec beaucoup de charme. Très bien fait. 15/20
4-Sylvaner vieilles vignes 2009 Henry Fuchs. Nez sur la fraise tagada. La bouche est plus vive que le précédent donnant plus de structure mais aussi un coté plus franc, plus strict et rigoureux. Une cuvée facile d’accès avec un gras moyen. 15/20
5-Riesling grand cru Schoenenbourg 2009 Bott-Geyl. Nez parfumé, floral puis épicé avec des touches de fruits jaunes et de cacahouète. La bouche est très droite, avec une salinité moyenne. Long et pas très large avec une acidité un peu trop brutale. L’ensemble est raide. Se fera t-il un jour ? 16/20
Le retour parmi l’élite du vignoble alsacien des grandes maisons historiques.
Ceux qui comme moi, boivent assez souvent des vieux vins alsaciens savent que les grandes maisons d’hier sont toujours un peu les mêmes. Si le niveau des Josmeyer, Paul Blanck, Beyer et autre Hugel et Trimbach n’a pas fléchi depuis les années 50, d’autres maisons sont un peu tombées dans l’oubli suite à un changement de stratégie commerciale, de façon de faire. Ci-dessous le retour en force de 3 grandes maisons de l’époque.
6-Riesling grand cru Schoenenbourg 2008 Dopf au moulin. Nez discret, floral. Bouche dense, saline homogène et cohérente avec une petite touche de rondeur venant assouplir la tension du millésime. Ensemble ample et généreux et finale longue et très aromatique. 17,5/20
7-Riesling grand cru Kircheberg de Barr 2008 Klipfel. Nez grillé, réduit sur des notes de fruits blancs. Bouche fluide, fine, épicée pas très complexe avec une petite rondeur et une touche de gras dans un ensemble aimable. 16/20
8-Sylvaner grand cru Zotzenberg 2009 Emile Boeckel. Nez sur les fruits jaunes avec des touches pâtissières. La bouche est droite, franche en attaque avec une fine salinité et un gras moyen. Complexité relative. 14,5/20
Après les excès de barrique neuve, l’élevage des grands pinots noirs gagne en élégance.
Après des expériences pas toujours flatteuses, voici de belles cuvées sans excès de bois.
9-Pinot noir Geissberg 2009 François Bleger. Robe pourpre avec des reflets violets. Nez sur la cerise griottes très mûrs. En bouche, les tannins sont gras, enveloppants, rendant le vin gourmand et charnu. Ils seront plus secs en finale. 15/20
10-Pinot noir Rittersberg Réserve personnelle 2009 Jean-Paul Schmitt. Robe rubis. Le nez est fumé, aromatique, sur les épices, le bois, la vanille, la noix de coco et les agrumes. La bouche est fine, élégante avec des tannins souples et une grande cohérence. Le boisé est un peu trop en avant pour l’instant mais la cuvée est bien jeune. 16/20
11-Pinot noir 2008 Strangenberg Agathe Bursin. Robe soutenue. Nez sur les épices, les fruits rouges avec un bel élevage. La bouche est très ample, ronde, sphérique et l’élevage est digeste et discret. 15/20
Le gewurztraminer, seul cépage typique d'Alsace, peine encore à faire sa place à table.
12-Gewurztraminer Cuvée Laurence 2008 Weinbach et filles. Nez sur les fleurs blanches. Bouche fluide, très fraiche, tendue, fondue avec une salinité droite. Cuvée éclatante et étincelante. 16/20
13-Gewurztraminer Turckheim 2002 Zind-Humbrecht. La robe est jaune, très profonde. Le nez est épicé, sur le pain, avec des touches de miel, de raisins secs, de safran et des notes fumées. La bouche est grasse, aromatique avec beaucoup de longueur et de puissance dans un profil sec malgré la présence de 22 g de SR. 18/20
14-Gewurztraminer grand cru Pfersigberg 2009 Wolfberger. Nez discret sur les agrumes et la pomme grany smith. Bouche moelleuse et encore jeune, assez simple mais on cherche un peu le terroir. 14/20
L'élevage long sur lies pour rechercher la minéralité optimum : le cas des vins de Marc Tempé.
15-Auxerrois 2005 Marc Tempé. 4 ans de barriques. Nez grillé sur des notes patissières, de fruits blancs le tout très mûrs.la bouche est moelleuse avec une belle trame acide, ciselant le breuvage. Minéralité moyenne et cohérence d’ensemble. Un beau vin de soif qui donne du plaisir. 15,5/20
16-Pinot gris Rimelsberg 2003 Marc Tempé. 4 ans de barriques neuves. Robe trouble. Nez sur la noix de coco, le bois, le miel, le pralin et les fruits confits. Le boisé est plus fondu en bouche qui est riche et ample avec une pointe d’alcool. Généreux et puissant. 17/20
17-Riesling grand cru Mambourg 2003 Marc Tempé. 3 ans de barriques neuves. Nez pas très fruités sur des touches fumées et boisées. La bouche est sèche, large attaquant en force. L’ensemble est sec, mais asséchant. Bien qu’issu de l’année caniculaire, ce riesling a préservé une belle fraicheur. 16/20
Stéphane