Il faut parfois, souvent même, descendre d’un cran pour se rendre compte que ce que l’on a vu, vécu, bu ou mangé est grand. En voyant les photos d’un ami, réalisées avec un vieux compact, je me dis que mes photos sont finalement présentables. Un tour avec ma vieille voiture me fait à nouveau apprécier la nouvelle.
Dans le même ordre d’esprit, la dégustation d’un Chassagne village 05 de Vincent Bachelet au restaurant, terminé à la maison le lendemain, me fait dire que le bienvenues-batard-montrachet 1998 du domaine Leflaive est finalement une bien belle bouteille. Au nez puissamment floral mais au manque de netteté supposé du grand cru, s’oppose un nez muet, sans grand intérêt, sur les fruits cette fois mais sans la puissance et, au fond, la complexité du BBM 98 de Leflaive. En bouche, la comparaison est encore plus cruelle. Que le Chassagne est court sur pattes, haut comme trois pommes à coté du géant blanc. Sans être mauvais, le Chassagne sert dans cette histoire de faire valoir à une grande bouteille jugée avec trop de rigueur.
stéphane