750 grammes
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Ce 28/01/09 les membres du club AOC ont RDV au domaine Hugel avec Etienne, 12ème génération de vignerons de cette vénérable maison de Riquewihr datant de 1639.

Nous entrons donc de plein pied dans 370 ans d’histoire avec toujours le même nom, les Hugel.


 

Début de la visite avec la présentation de la boutique vini , point de ravitaillement fréquent du club. Il faut dire que le choix de bouteille est d’un niveau assez rare dans notre région riche en vins mais pauvre en caviste (j’en entends déjà qui arme leur fusil)

   

Le domaine Hugel :

 

Le domaine est fort de 30 hectares en vignes propres situés en totalités sur la commune de Riquewihr avec une grosse partie de grands crus, le Schoenenbourg et le Sporen.  Lorsqu’Etienne désigne ses grands crus, il parle du cadastre ancestral et pas des remaniements des années 80 qui ont conduit le Sporen à augmenter de presque 5 fois en passant de 4.84 hectares en 1970 à 23.70 hectares aujourd’hui. Quel mépris pour nos anciens !! Les Hugel ont en vignes propres une grosse partie des grands crus Sporen et Schoenenbourg historiques. Il est alors compréhensible qu’il ne mentionne pas clairement sur l’étiquette la provenance des cuvées pour ne pas avoir à se placer à coté de grands crus vendus 5 euros en GD.

 

La vigne est conduite sans engrais et les vendanges sont faites à la main, « on y tient au domaine » Un approvisionnement auprès de nombreux vignerons accroit de 115 hectares la surface d’exploitation ce qui permet de faire plus d'un million de bouteilles. La famille Hugel met un point d’honneur à mettre chaque cuvée en bouteille en une fois, et même s’il faut 4 jours pour les 180.000 bouteilles de Riesling Classique.

 



Arrivée au chai, en plein centre du village, chaque botiche est triée en fonction de son cépage, bien évidement, mais aussi et surtout en fonction de son taux de sucre. Ce taux de sucre va déterminer, en partie, la destination des raisins. Ce moyen permet d’avoir une certaine régularité et de sacrifier s’il le faut une botiche de grand cru si elle n’est pas digne de la cuvée Jubilee.


On ne fait pas au domaine un grand vin, coûte que coûte, si ce n’est pas au niveau de la réputation de la maison, on déclasse. Ainsi pas de Riesling Jubilee en 2006.

Pour donner une idée de la charge de travail que cela suppose, il faut s’imaginer que 1500 mesures de sucre sont effectuées quotidiennement pendant les vendanges.

Pour atteindre ce niveau de qualité il faut du personnel. 28 personnes travaillent aux domaines (les bienheureux)

 

Les raisins issus du négoce, l’équivalent de 115 hectares, vont entrer dans la composition des deux premières cuvées, la cuvée de base « Hugel Classic » et la cuvée « Hugel Tradition »

Les cuvées « Jubilée » ainsi que les VT et SGN proviennent exclusivement des vignes en coteaux du domaine. Les heureux possesseurs de vieux millésimes retrouveront la cuvée Jubilée sous le nom de "réserve personnelle" et avant ça "réserve exceptionnelle".

    

La vinification au domaine Hugel :

 

Elle est finalement classique, le vin se faisant dans la vigne et non dans la cave. Dans une cave on essaye juste de ne pas gâcher une année de viticulture. De mauvais raisins ne feront jamais de grands vins.

Mais alors, comment gérer les différents arrivages et les différents taux de sucre ? Comment, par exemple, presser doucement et délicatement des rieslings pour trois voire quatre cuvées en même temps ?

Avec une armée de pressoirs !! Au nombre de 6 !! Tous pneumatiques, un à coté de l’autre.




Les raisins sont chargés par le haut des pressoirs par simple gravité.

Le principe de gravité date de Newton alors que la vis sans fin est de Léonard de Vinci, la modernité à parfois du bon (lol)


Pas de vis sans fin donc, ou d’autre engin de torture mais simplement du bon sens et un monte charge qui fait 400 voyages quotidiens pour monter les botiches au dessus des pressoirs. C’est simple mais cela semble encore étrange et bizarre pour bon nombre de vignerons qui maltraitent sans état d’âme les raisins pour les charger dans le pressoir duquel coule, sans presser le premier jus. 

  


 

Une fois pressée, les mouts descendent encore d’un étage pour rejoindre les cuves de débourbage en inox. C’est dingue, la gravité !!. Une fois débourbés, les mouts viennent rejoindre leurs logements, foudres en bois ou cuves inox, voire cuves bétons en fonction des besoins.


La Sainte Caterine, plus vieux foudre du monde encore en service

Une enfilade de foudres suit les cours et les caves de tout le pâté de maisons.

Le plus célèbre de ces foudres est la « Sainte Caterine » datant de 1715, il est de ce fait le plus vieux foudre du monde encore en service de nos jours. Le riesling VT 1983 a logé dans se foudre (Etienne, tu confirmes ?)

 

 

 

Hugel en bouteilles :

 

Hugel produit pas loin de 1.200.000 de bouteilles (sources B&D) qui vont rejoindre pour 90% l’export. Il reste donc dans les 120.000 bouteilles pour le marché français, c’est largement suffisant pour fournir toutes les plus grandes tables de France et de Navarre et les clients de passage à Riquewihr.

 

Passons aux bouteilles, Etienne nous promet une superbe série comme peu de personnes en auront.

Nous entrons dans la salle Schoenenbourg de dégustation. Verres Reidel au nombre de 6, press book complet, vidéo projecteur en mode préchauffage, clé USB pour votre narrateur et Eric…Nous entrons là dans le fief d’Etienne, la communication.

Etienne a été un des premiers à comprendre l’importance d’internet et de son potentiel de communication.


Le site
www.hugel.com est un modèle du genre avec un nombre incroyable d’information avec entre autre les notes de dégustation de Serge Dubs (sommelier à l’Auberge de l’Ill à Ilhausern)

Pas moins de 28 bouteilles avec 6 pinots noirs Jubilée et 5 rieslings Jubilée sans oublier la gamme « Hugel Classic », les vendanges tardives et autres sélections de grains de nobles.

 

Gentil « Hugel » 2007. Nez grillé, frais sur les agrumes. Bouche droite, sèche, gouleyante et sans esbroufe. L’acidité est fine et la longueur confortable pour l’ambition de la cuvée, un vin à boire simplement par grandes gorgées.

Muscat « Hugel » 2007 Tradition. Nez croquant, aromatique, sur le raisin frais et l’herbe fraiche. Bouche ample, sèche et aromatique. Propre et sans défaut dans un style lui aussi gouleyant et charmeur.

 

Deux vins « simples » dans la plus pure tradition alsacienne. Franc, droit et honnête.

 

 

Les pinots noirs Jubilee
 

Pinot noir « Hugel » 2005 Jubilee. Robe tendre et brillante. Nez de cerise griotte et de maspin. Bouche fine, vineuse, avec des tannins gras, fins et élégants. La finale est longue sur des tannins un peu plus fermes.  

 

Pinot noir « Hugel » 1995 Jubilee. Robe profonde assez soutenue. Nez réduit à l’ouverture, animal évoluant sur des notes pointues de bourgeons de cassis, de kirsch avec des touches florales. La bouche est très grasse, ample et généreuse avec des tannins très fins. Finale un peu serré.

 

Pinot noir « Hugel » 1985 Jubilee. Robe vieillissante au bord orangé. Nez un peu vieux, sur le camphre, la pivoine et le bouillon de légume. La bouche est par contre encore d’une fraicheur hors norme pour un alsace rouge de 23 ans. Les tannins sont au millimètre et la générosité du millésime est palpable.

 

Pinot noir « Hugel » 2002 Jubilee. Robe soutenue. Nez épicé, toasté, grillé sur un fond de moka et de cerise. La bouche est un peu raide, stricte avec des tannins très fermes et assez présents. Pas mon préféré mais 2002 est pas le meilleur millésime pour les rouges en Alsace et en trouver un de ce calibre est toutefois assez rare.

 

Pinot noir « Hugel » 1996 Jubilee Les neveux. Robe légère. Nez mûr, presque confit sur des notes de bouillon de légume et de chocolat. La bouche est fine, acidulé, franche et droite. Les tannins sont fins et la finale est longue.

 

Pinot noir « Hugel » 2003 Jubilee Les neveux. Superbe robe d’une brillance absolue aux reflets encore violets. Nez sur les fruits noirs très murs plus méridional que septentrional. Bouche très généreuse, ferme mais ample, large et longue. On en prend plein les sens. Une très grande bouteille.

 

Une superbe série de pinot noir. Ils démontrent tous la capacité qu’a l’Alsace à faire de grands vins rouges de terroir. Les élevages se font en barriques mais pas la moindre trace de bois dominatrice.

 

Riesling « Hugel » 2007. Nez de citron finement meringué. La bouche est acidulé, assez simple mais très fraiche et gouleyante. Cela manque un peu de fond pour en faire une grande bouteille mais telle n’est pas sa prétention. Ce riesling rejoint parfaitement le gentil et le muscat. Les trois sont homogènes.

   

Les riesling Jubilée

Riesling « Hugel » 2007 Jubilee ½ bouteille. Nez jeune, assez discret et encore variétal sur les agrumes. La bouche est grasse, sphérique, fermé. L’acidité du terroir si caractéristique du Schoenenbourg commence à ce mettre en place. Epices en finale. Vin de grande garde.

 

Riesling « Hugel » 2005 Jubilée. Nez dans un premier temps exotique évoluant sur des notes crayeuses puis sur les fruits jaunes juteux, le tout bien mûr. La bouche est ample et généreuse, avec une petite rondeur qu’il faudra fondre. L’acidité du terroir fait saliver en milieu et fin de bouche.

 

Riesling « Hugel » 2004 Jubilee. Nez d’agrumes confit avec des notes fumés et de sucre d’orge. La bouche est droite, sèche malgré les notes confites du nez. L’acidité est assez discrète mais bien présente et très profonde. Cette acidité donne beaucoup de mâche au vin.

 

Riesling « Hugel » 1998 Jubilee. Notes minérales sur les fruits blancs puis l’abricot et le sucre d’orge. La structure est magnifique avec une profondeur sans limite. Des notes balsamiques et de caramel viennent en renfort d’une acidité très fine, presque discrète. Peut être un poil court.

 

Riesling « Hugel » 1983 Jubilee. Nez grillé sur des notes de pétrole et de gaz évoluant sur de très belles notes de caramel au beurre salé. L’acidité est faible mais une fois de plus la structure est belle est profonde. Finale très longue.

 

Une série remarquable de riesling qui nous permet de comprendre l’importance du vieillissement des bouteilles de grands terroirs. Le 2007 est trop jeune et est encore variétal alors que les 98 et 83 sont en pleine forme.

Enfonçage de porte, oui, j’aime ça !! Pas pour tous le monde pourtant.
On lit encore dans tous les guides, y compris dans ceux de l’interprofession, que les alsaces doivent être consommés dans leurs jeunesses. Ceci est d’une bêtise sans nom. No comment.

Point commun aux 5 rieslings, cette sapidité en bouche due à l’acidité très puissante et caractéristique du Schoenenbourg qui tapisse littéralement le palais et apporte beaucoup de profondeur et de longueur.

 

Etienne souhaite ensuite nous faire découvrir la différence, sur un même vin, entre les deux systèmes de bouchage employés par le domaine.

Ils luttent depuis longtemps contre le TCA et autre défauts des bouchons en lièges. Pour cela, le domaine a décidé de passer aux bouchons Diams sur certaines cuvées après un retour d’expérience de 7 ans.


Le domaine ne souhaite plus vendre à ses clients des bouteilles potentiellement défectueuses, c’est une question d’image pour la maison et la région et d’honnêteté envers les clients.


Le bouchon DIAM n’a pas vocation à faire mieux que le bouchon liège parfait, s’il existe, mais à épargner les clients des problèmes de bouteilles variables d'une à l'autre en qualités avec des degrés différents d’oxydation ou de gout de bouchon. 

Ainsi les anciennes bouteilles bouchées en liège et vendues en ce moment sont mirées à 100%. Toute bouteille présentant une couleur atypique est écartée.

 

Pinot gris « Hugel » 2005 Tradition (bouchon liège) Nez fruité, ample dans un style demi sec. Belle fraicheur avec une finale épicé. Belle finesse et belle allonge.

 

Pinot gris « Hugel » 2005 Tradition (bouchon DIAM)

Le nez peine un peu à s’ouvrir par rapport a celui bouché en liège mais cela vient, il faut attendre. La bouche est assez similaire avec peut être un peu moins d’allonge mais cela reste très subjectif.

 

La dégustation a été faite en connaissant le type de bouchage donc pas très objective mais il semble que nous ayons dégusté un pinot gris 2005 avec un grand liège. Il faudrait faire le test avec des bouteilles plus vieilles (Etienne, je peux me libérer pour compléter l’expérience du domaine)

 

Retour à la dégustation avec en point de mire les VT et SGN, fiertés de la famille Hugel.

 

Gewurztraminer « Hugel » 2007. Nez franc et épicé, donc plus gewurz que traminer comme j’aime à dire. La bouche est sèche, avec une belle profondeur et juste ce qu’il faut de complexité pour tenir à table sur des plats simples.

 

Gewurztraminer « Hugel » 2006 Jubilee. Le nez est mûr sur les fruits et une petite touche balsamique. La bouche est très glissante, comme souvent en 2006, avec une acidité un peu faible. Toute petite note de sous-bois, mais je chipote.

 

Nous voici au cœur du domaine, les vins de vendanges tardives et de sélection de grains nobles.

Il est bon de rappeler que les Hugel sont parmi les premiers à avoir produit des VT et des SGN. Ils sont d’ailleurs à l’origine de la réglementation sur ces types de vins datant officiellement de 1984.

La loi porte d’ailleurs le nom de « Loi Hugel » Cette loi est la plus sévère de France avec entre autre,

L’utilisation d’un seul cépage par cuvée,

Une déclaration d’intention avant les vendanges

L’interdiction de chaptaliser les moûts, ceci est unique dans les liquoreux de France (Sauternes peut chaptaliser de deux degrés !!)

Un contrôle au pressoir des moûts puis en bouteille avec une dégustation systématique de chaque cuvée.

 

Riesling « Hugel » 1988 Vendanges Tardives. Nez un peu réduit s’ouvrant vite sur les agrumes confit et le caramel. La bouche est fine avec un moelleux assez fin, sans lourdeur dans un style old school avec 19.5 gr de résiduel pour 14.6° potentiels. Se boit aujourd’hui presque sec. Finale longue.

 

Riesling « Hugel » 2001 Vendanges Tardives (63gr de sucre résiduel/15.3°C potentiels) Nez de fruits jaunes puis d’écorce d’orange avec une touche pierreuse des plus somptueuses. La bouche est juste à pleurer !! This Hugel wine is just amazing (si les anglais n’ont pas pigé !!) Ce vin réussi le tour de force d’allier le caractère francs et expressif d’un vin sec avec juste ce qu’il faut de moelleux pour en faire une VT. Bref l’équilibre est superbe (j’écris cela avec le verre à la main) L’acidité est fine mais d’une profondeur et d’une persistance incroyable. Très grande bouteille. On en reparle en 2050.

 

Riesling « Hugel » 1995 Vendanges Tardives(45gr de sucre résiduel/15.2°C potentiels). Nez très confit et rôti signe de botrytis mais parlant toujours le langage du riesling avec des notes d’agrumes. La bouche est généreuse très riche et liquoreuse, du coup un peu moins fin et moins subtile que le 2001.  

 

Etienne déroge pour la première fois à la liste qu’il avait faite pour nous. Il nous demande si nous voulons gouter au Riesling VT 76 qui est sorti de la cave depuis un certain temps et qui ne demande qu'à être bu. Nous n’avons pas beaucoup de mal à nous laisser faire.

 

Riesling « Hugel » 1976 Vendanges Tardives. Nez de pain toasté, sur un fond minéral d’encaustique avec des notes d’after-eight au miel d’acacia. La bouche est droite, presque sèche aujourd’hui et cette finesse….Divine finesse que ce toucher de bouche intemporel qui semble eternel.

Pour un amateur d’Alsace comme moi, pour toucher 4 ans après le riesling SGN 76, le riesling VT 1976 de Hugel est un moment émouvant. Merci Etienne.

 

Reprenons nos esprits car il faut garder le rythme….

 

Pinot gris « Hugel » 2001 Vendanges Tardives (98gr de sucre résiduel/18.1°C potentiels). Nez encore une fois nettement surmuri de raisins de Corinthe, de miel et d’autres saveurs orientales. Vin encore une fois très fin, avec un moelleux très précis et good enough.

 

Gewurztraminer « Hugel » 2006 Vendanges Tardives. Bouche très épicés. Bouche riche, très riche, glissante avec une acidité fine et bien présente sur la nèfle.

 

Là, Etienne interrompt la dégustation et nous demande de découvrir en aveugle le cépage et le millésime de cette bouteille. Tout le monde se regarde car il est souvent de coutume entre amateurs de vins d’ouvrir une bouteille de l’année de naissance d’un convive. Etienne avait d’ailleurs fait un tour d’horizon de nos millésimes lors de la visite de la cave (entre 1952 et 1987 pour les curieux)

 

Le nez est finement herbacé avec des notes de café froid. La bouche est droite, d’une classe incroyable avec un moelleux très fin. Il doit y avoir quelques vieux grammes de sucre. L’expression presque parfaite d’un grand vin à maturité optimale. Rien ne dépasse, rien ne vient troubler la douce puissance des aromes en bouche. Ca explose de partout sur ce registre de fleurs fanés et d’herbe encore fraiche. C’est avec la finale un peu courte que je trouve le cépage. Ce vin mystère en hommage à Lionel, copain de collège d’Etienne est un Muscat « Hugel » 1959 Vendanges Tardives, Réserve exceptionnelle Jean Hugel. Là je dis chapeau Mr Hugel. Faire confiance à des amateurs comme nous pour ouvrir une telle bouteille est tout à votre honneur.

 

Le moment est tellement fort dans l’assistance que le temps s’est arrêté. Je promets à Etienne de mettre cette bouteille dans la bannière de mon blog le soir même. Cela est fait. Le flacon trône fièrement dans le salon.

 

Nous terminons la dégustation avec le must des liquoreux alsaciens à tel point que pour beaucoup de monde, ce cépage s’appelle en fait Gewurztraminersélectiondegrainsnobles. Elle est bonne et pas de moi mais de Thierry Meyer.

 

Gewurztraminer « Hugel » 2002 Sélection de grains nobles (165gr de sucre résiduel/21°C potentiels) Nez de raisins rôtis et de fleurs blanches. La bouche est très riche, liquoreuse avec une vrai puissance et une structure monstrueuse.

 

Gewurztraminer « Hugel » 2005 Sélection de grains nobles (159gr de sucre résiduel/23°C potentiels). Nez de pomme cannelle, donc de tarte tatin sur un fond exotique. Très grande liqueur soutenue par une acidité d’une profondeur et d’une somptueuse définition. 

 

Gewurztraminer « Hugel » 2007 Sélection de grains nobles. Nez précis, jeune sur les épices. La bouche est également très riche. En fait, les trois vins sont de grandes gardes, il faudra donc les revoir dans 20 ans pour que les différences se marquent.

 



Que retenir de cette journée. Que la tradition a du bon. Que la notion de terroir est plus importante que l’épate de certains vins qui claironnent haut et fort leur origine, parfois usurpée ou diluée.

Que l’histoire de l’Alsace viticole « moderne » n’a finalement que 65 ans. Avec l’AOC en 1962, les grands crus en 1975 avec son lot d’erreurs et la réglementation des VT et SGN en 1984.

 

Alors voilà, comme le chante, Jean-ouille, c’est fini. Que dire Etienne, sinon simplement merci.

Merci pour ta disponibilité, toi qui voyages 4 mois par ans pour faire connaître notre région au travers du domaine Hugel.

Merci de m’avoir fait confiance en acceptant d’organiser cette dégustation, cette réception devrais-je dire pour notre modeste groupe de passionnés.

   

Stéphane Wasser

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #avec mon ancien club
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