750 grammes
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3ième RDV des coups de cœur de l’oenothèque Alsace avec une série de 15 alsace issus des découvertes de Thierry Meyer.
 
Les vins sont servis par cépage et par deux voire trois, mais toujours avec deux verres (je vous laisse réfléchir) Les noms sont tenus secrets pendant la dégustation.
 
  • Pinot Noir 2004 « F » JF et JP Becker. Vin bio (avec le gros AB sur l’étiquette) issu du grand cru Froehn,terroir argilo-marneux du lias, constitué de marnes schisteuses gris foncé, présentant de fins lits de calcaires blanc ainsi que des nodules carbonatés et ferrugineux. Un terroir complexe quoi. La robe est assez mate. Le nez est classique avec des ronces du bourgeon de cassis et un coté végétal un peu brut. La bouche est souple en attaque avec des tannins légers et gras dans un style large. La profondeur est moyenne et la finale est confortable mais assez simple. BIEN

 

  • Pinot noir 2004 « F » Paul Blanck. Encore un « F » mais de Kientzheim cette fois car il s’agit d’un vin issu du grand cru Furstentum qui comme tout le monde le sait est un terroir marno-calcaro-gréseux du Dogger inférieur (à gauche) recouvert à l’extrémité de conglomérats tertiaires. La robe est plus dense avec des reflets violets. Le nez sur le persil, le grillé est plus massif sous l’effet de l’élevage sous bois. La bouche est également plus structurée, plus concentrée plus long et moins large que le précédent. Il a plus de présence. Les tannins sont plus expressifs et tout aussi gras. Le bois est superbe sur cette cuvée qui va vieillir comme une perle. TRES BIEN

 

  • Auxerrois Guillaume Rapp 2005. Guillaume a repris en main le domaine (le mot semble faible d’après Thierry) pour sortir de l’ombre la production de la maison. Le nez est discret sur les fruits blancs (pomme/poire comme les compotes du gamin) avec des notes de sucre d’orge et des fruits rouges à l’évolution. L’attaque est acidulée avec une petite rondeur en milieu de bouche qui ne gâche pas la tension certaine du vin. La fin de bouche est sèche, voire trop car elle en devient presque rêche. BIEN

 

  • Pinot Blanc réserve 2005 Emile Boeckel. Un petit mot sur l’étiquette qui est loin des tendances actuelles avec un dessin suranné d’une alsacienne en coiffe de Mickey avec la cigogne sur le cloché du village. Le nez est discret, floral avec du gras et une belle concentration. Un bon vin pour ne pas se prendre la tête. BIEN

 

  • Pinot Auxerrois 2005 « H »  vieilles vignes Josmeyer. H pour Hengst, l’étalon alsacien de Wintzenheim est son terroir de conglomérats oligocènes et des marnes calcaires. Le nez est frais, fin et fruité. L’attaque est franche, sèche, avec une profondeur abyssale et une concentration hallucinante, captivante et étonnante pour le cépage mais pas pour ce terroir virile parmi les viriles. La minéralité prend le milieu de bouche pour ne pas en finir. Que j’aime ce genre de vin qui confirme que le cépage n’est qu’un révélateur de terroir, un support si l’on trouve le bon accord. EXCELLENT voire +.

 

  • Gewurztraminer 2005 Trimbach. Un gewurztraminer au format bordelais car produit à 250000 bouteilles par an. Le nez est classique sur le houblon et les épices. La bouche est droite et franche comme il se doit dans cette maison. La longueur n’est toutefois pas bien longue. Un bon vin de cépage qui du coup est trop cher avec ses presque 13 euros départ cave. BIEN

 

  • Gewurztraminer 2005 Odile Weber. Le nez est muet (température ?) évoluant sur le registre floral. La mise est plus structurée que le Trimbach avec plus d’opulence plus de gras laissant place à une minéralité fine. Une belle découverte pour moi. TRES BIEN

 

  • Riesling cuvée particulière Gilbert Ruhlmann. Bouteille apportée par votre conteur pour mettre en opposition, un vin médaille d’or au concours des rieslings du monde 2006 au découverte et coups de cœurs de Thierry. Le nez est flatteur avec ces notes d’agrumes typiques. La bouche est grasse avec une bonne dose de sucre en attaque. La profondeur est correcte mais le vin manque cruellement d’expression. BOF

 

  • Riesling Leimenthal 2005 Barmes Buecher. Terroirargilo calcaire, Leimenthal veut d’ailleurs dire Vallée d’argile en patois. Le nez est complexe et sent bon les cailloux. La bouche est droite, sèche avec une belle profondeur. L’acidité est fondu et plaisante. TRES BIEN

 

  • Riesling grand cru Schlossberg Sainte Catherine Domaine Weinbach, Colette, Catherine et Laurence Faller. Je vous laisse imaginer la complexité de cette étiquette en vieilles vignes cuvée quintessence sélection de grains nobles. Le nez est classique comme le veut la maison (du moins c’est mon avis) agrumes amers et minéralité sont au rendez vous. La bouche est superbe, tendu et docile à la fois avec une droiture remarquable et une acidité à couper le souffle. Rien ne dépasse de cette cuvée. Une très, très grande bouteille et un des plus grand riesling jamais bu. Merci mesdames.  EXCEPTIONNEL

 

  • Riesling grand cru Mandelberg 2005 Bott Geyl. Tout le monde connaît le Mandelberg ?? pas moi. Grand cru sur Mittelwihr au terroir marno-calcaire sur des conglomérats de la bordure (toujours en bas à gauche) du fossé rhénan de l’ère tertiaire. Un vin classique avec des fruits blancs au nez une bouche tendue minérale avec une acidité puissante de calcaire sur un joli gras. TRES BIEN

 

  • Riesling grand cru Muenchberg 2005 Domaine Ostertag. Terroir aux dépôts volcano (don’t look back !!) détritiques (page 335 du Larousse) riches en tufs et cendres volcaniques. Le nez est expressif, fumé et grillé. La bouche n’est que terroir avec une minéralité impressionnante. L’acidité est à nouveau superbe, longue et fine. Le vin est très pur et n’a aucun défaut perceptible. La finale est longue est signe la fin d’un grand vin, jusqu'à la prochaine gorgé qui ne se fera pas attendre. Cette cuvée a quasiment toujours le même profil d’années en années tant le terroir et la patte du créateur est forte. Que dire de plus ? que le vin est parfait ? oui à 99.99% .EXCEPTIONNEL

 

  • Pinot gris grand cru Geisberg 2002 André Kientzler. Alors celui là il est beau : Substrat formé de terrains triasiques, de dolomies et marnes dolomitiques du muschelkalk inférieur (à droite cette fois) sur des marnes bariolées gréseuses avec gypse. Nez de rhubarbe avec une pointe de truffe blanche. La bouche est assez simple, peut être trop jeune. La minéralité est au rendez vous mais cela ne m’a pas impressionné. J’ai du faire autre chose. A revoir

 

  • Gewurztraminer grand cru Brand 2004 Josmeyer. On ne présente plus ce grand cru en arène de Turckeim de granit a deux micas. Le nez est net sur les épices et les fruits jaunes. La bouche est aérienne, digeste d’un équilibre qui fait merveille avec une minéralité qui prend toute la bouche. La finale est puissante. Un très grand gewurztraminer de grand table. EXCEPTIONNEL

 

  • Gewurztraminer grand cru Steingrubler 2005 Albert Mann. Terroir sur Wettolsheim marno-calcaire sur des marnes et conglomérats calcaires oligocènes. Le nez est fumé, complexe et très murs. La bouche présente un bel équilibre mais plus riche que le précédent ce qui ne plaide pas trop en sa faveur. Cette richesse lui donne un coté plan-plan même si la fraîcheur et la profondeur sont là. BIEN
 
 
Cette dégustation confirme deux choses.
2005 est un grand millésime voire dans certain cas un très grand millésime mais là j’enfonce les portes ouvertes.
2005, millésime propice à la réussite, fait sortir de l’ombre les domaines moins connus mais fait exploser le statut des plus grands noms de la viticulture alsacienne et il est donc heureux de voir que des Josmeyer, Ostertag et autre Weinbach se sont dépassés dans ce millésime qui à vu naître des bouteilles qui vont entrer dans l’histoire.
 
Stéphane
 
 
 
 
Tag(s) : #avec l'oenothèque Alsace
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