Dernière soirée au Club AOC de Barr avec une soirée consacrée à un unique domaine du sud de la France, en Provence plus exactement entre Sanary sur mer et Saint Cyr sur mer, et La Cadière d’azur dans les terres. Le circuit Paul Ricard n’est pas très loin.
Ce domaine est sans nul doute l’un des plus connus et des meilleurs de l’appellation avec Pradeaux, Tempier et Pibarnon.
Le domaine Terrebrune compte 35 hectares de vignes, Clairette, Ugni Blanc, Bourboulenc, Rolle et Marsanne pour les blancs ,Mourvèdre, Grenache, Cinsault pour les rouges et les rosés. Moi bien qui pensais qu’il n’y avait que du Mourvèdre
La sélection de ce soir provient directement du domaine qui propose avec le dernier millésime une série de millésime plus ancien à la vente avec il faut bien le reconnaitre une belle culbute au passage, mais pouvoir acheter un millésime à point, 10 ans après et toujours un avantage.
Pour le reste un tour sur le site internet sera bien plus utile.
Bandol blanc 2022.
Nez fumé sur les fruits blancs façon pinots d’Alsace, petite touche confite, sureau, beurre frais, herbes aromatiques. Bouche à la structure gourmande avec des amers fins, une belle largeur dans l’acidité qui est intense en finale. Ensemble croquant. 15/20
Bandol blanc 2015
Robe plus dorée. Nez élégant sur les herbes fraîches, toujours sur des notes fumées avec quelque chose de plus sauvage. Attaque sphérique puis bouche plus fine sur des amers très délicats, plus droit sur la structure saline. Plus d’allonge et beaucoup de délicatesse. Millésime au profil différent et quelques années de plus et vous obtenez un beau blanc de poisson. 16/20
Bandol rosé 2022
Robe pale. Nez floral, sureau, groseille. Attaque ronde et douce, enveloppante puis plus tendu avec un petit jus, des amers plus marqués en finale. Facile d’approche avec une acidité fine. Finale propre. 15/20
Bandol rosé 2017
Robe cuivrée. Nez grillé, toasté avec une touche de cire et de miel mais sans excès. Attaque très large et volumineuse avec un jus solide une acidité pointue mais légère. Fruits à noyau que j’aime un peu moins. Milieu de bouche encore plus large, sapide, tactile. 15/20
Bandol rosé 2015
Robe cuivrée. Nez un peu terne, mat sur les épices, les fruits secs, pain sec. Attaque franche sur une acidité franche avec bcp de caractère et ne nervosité. Le milieu de bouche pourra sembler un rien strict voire austère. On s’approche là de la limite de vieillissement pour un rosé, du mois pour mon palais. 13/20
Bandol rouge 2019
Robe grenat. Nez sur les épices, les fruits noirs, l’amande, le maspin, herbes fraîches. L’attaque est ample, sphérique, fraîche avec du mordant, une structure athlétique avec de la profondeur, du nerf. Tannins fins, un peu secs en finale. 15/20
Terrebrune 2018 Sarde.
Nez sur l’amande et la fraise. Bouche lourde et collante sur des tannins gras mais pas très digeste. Même pas une pale copie même s'il y a de la recherche dans la calligraphie. Pas loin de l’indignité !! 10/20
Bandol rouge 2015
Nez sur le bois brûlé, la cendre, avec des fruits rouges. Attaque grasse et gourmande sur des tannins gras et larges. Acidité pointue dans une charpente solide mais l’ensemble est rudement bien maîtrisé avec un jus sapide. Finale joueuse. 16/20
Bandol rouge 2011
Nez sur la boîte à cigare, les épices, le tabac blond, la mûre. La bouche est ample et fraîche sur des tannins structurés et fins. Grosse sapidité mais pointe d’alcool. Après 12 ans en bouteille on commence à trouver un vin très racé, franc marqué par le terroir. 16,5/20
Bandol rouge 2006
Robe évoluée. Nez ouvert sur le tabac blond encore une fois, le cuir, une touche sauvage. La mise est très large, ample et généreuse avec de la mâche, du volume, des tannins lisses. Reste élégant. Un millésime plus facile d’approche que le 2011 avec un caractère plus soyeux. 17/20
Bandol rouge 2005
Robe évoluée. Nez très expressif sur le cuir neuf, les épices, la boîte à pharmacie, la viande sèche. L’attaque est fine et tendue sur des tannins ciselés, toujours la belle sapidité. L’acidité est pointue mais tire le breuvage sur la longueur. 18/20
Bandol rouge 2003
Robe terne. Nez évolué et complexe sur la fraise, les herbes aromatiques, la sauge. Attaque douce et élégante, pleine de charme avec des tannins délicats, une acidité discrète sur la largeur. Vin généreux mais charmeur, reposant et apaisant. Finale plus dynamique. Je ne sais pas combien de gens avait misé sur ce premier millésime caniculaire du millénaire mais il en ressort aujourd’hui un vin d’une parfaite tenu, d’une élégance folle. 20 ans, le bel âge ! 18,5/20
Bandol rouge 2001
Nez poussiéreux avec petite piqûre. Bouche soyeuse perturbé par un bouchon perfectible. Un peu le même registre que le 2003 avec plus de fraîcheur. NN
Vous voulez du caractère et de la personnalité, Terrebrune est pour vous. Des vins nets, profonds, tendus avec de la sapidité pour 20/25 euro rosé et blanc et 37 euros le rouge. Compter 45 à 70 euros pour des millésimes plus anciens.
Moins de 40 euro le Bandol rouge, ça reste une somme mais il y a vraiment du vin dans la bouteille, pas juste une étiquette d’une AOC ronflante comme on en croise parfois le long de la Garonne.
Stéphane