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Voilà le sujet du début de soirée au club. Quels vins allons-nous goûter ? Pas si évident de retrouver son chateau avec autant de niveau surtout que les classements bougent au fil des années. Un classé ne l’est plus, un nom classé le devient, un B passe A ! Changer de niveau après une progression qualitative est une bonne chose encore faut il que cela ne nuise pas à la lecture de l’appellation.
Château La Couspaude 2014
Robe grenat. Nez ouvert, fruits noirs, réglisse, boisé, menthol puis pointe végétale pas très noble tirant sur les fleurs
Bouche fluide, souple sur des tannins pointus, fraîcheur suffisante sur une longueur correcte. Sèche un peu sur la longueur. Finale simple et courte un peu sèche.13/20
Vin de France Alias Merlot Fréderic Brochet 2016
Robe grenat brillant. Ferreux au nez, sanguin puis des fruits noirs intenses. Attaque sur une impression de SR, de l’ampleur, générosité sur des tannins travaillés. Mais matière collante, too much sans cohésion, hyper techno. 11/20
Château Fonroque 2013
Robe tendre. Acétique au nez avec de la confiture de groseille. Bouche fluide, tannins lisses mais croquants, acidité marquée donnant de la droiture mais l’ensemble reste bancal. Finale sans matière comme stressée, rustique. « C’est pas moderne mon chéri ! »10/20
Château Soutard 2012
Robe sombre. Nez végétal mais plaisant sur l’encens, le curry, curcuma. Ample, sphérique souple bien en place sans excès, tannins fin presque soyeux mais toute de même présents apportant une belle ossature. Petite touche lactée dans une matière assez longue sans pour autant être démonstrative. Finale aromatique et moyennement longue. 14,5/20
Château Chauvin 2011
Robe foncée. Fruits noirs concentrés, sanguin, épicé, bois sec. Attaque large, puissante sur des tannins un peu secs, beaucoup de mâche et de coffre. Gros caractère minéral mais taillé à la serpette. Finale ultra puissante pour ce vin démonstratif. 14/20
Château Grand-Pontet 2010
Robe noire. Nez puissant et net sur les épices, les fruits noirs concentrés, l’encre et le graphite. L’attaque est solide, puissante avec beaucoup de volume, des tannins puissants mais en place et bien définies. Grosse mâche, juteuse avec de la trempe. Entre moderne et classique. 15,5/20
Château Corbin Michotte 2009
Nez sur le tabac à fond les ballons, fleur de printemps, boisé fumé assez classe. Bouche posée, sphérique souple mais solide, cohérente sur une belle structure, des tannins aux mm. Jus croquant, élégant. Un style différent, plus sexy et avenant. 16/20
Château Cadet-Bon 2007
Grenat. Nez sur la colle, fruits noirs. Attaque massive, puissante avec du coffre. Assez juteuse mais alcool trop présent. Finale sur une structure un peu fuyante et des tannins pointus. Manque un peu de magie. 14/20
Château La Tour du Pin Figeac 2001
Fatigué éventé sur le vieux pneu. Bouche fluide, maigre sur des tannins souples. 08/20
Château L’Arrosée 1997
Bouchon de chez bouchon !!
Château Troplong Mondot 1996
Nez sur le mastic, fruits noirs, pruneau qui signe une certaine évolution. Bouche fine, sur un beau touché classique, tannins ciselés, s’ouvre en milieu de bouche. Ensemble frais, herbes aromatiques, qui s’ouvre en queue de pan mais tire sur le rustique. Bouteille globalement fatiguée. 14/20
Château Larmande 1986
Nez pas net. Bouche de belle ampleur, souple avec de la matière mais retour de l’impression bouchonné. Persistance dans le touché. Finale sur le tabac. Dommage pour la petite déviation car il semble y avoir du vin. 15/20
Château La Dominique 1989
Nez discret cannelle sur les fruits à noyau, du tabac et du bois ancien. Attaque riche, gourmande sur des tannins francs, bien en place, grosse matière encore jeune, puissante avec du minérale, pointe d’alcool. Un vin complètement fou pour l’âge. 17/20
Une dégustation intéressante sur une appellation assez importante du bordelais en termes de superficie avec 5400 hectares, soit bien plus que les 1200 de Pauillac ou les 785 de Pomerol.
De cette série je vais retenir le superbe La Dominique mais sur un millésime comme 1989 il ne pouvait pas en être autrement. Corbin Michotte 2009 (encore un « 9 ») aurait pu lui ravir cette gloire, un vin soyeux, sans excès, faussement simple, raisonnable dans son approche du millésime.
Stéphane